Peugeot est mal en point, le titre du constructeur automobile accuse la plus forte baisse de l’indice SBF 120. Le constructeur automobile a donné vendredi le top départ de ses deux augmentations de capital. Ces deux opérations étaient conditionnées à l’approbation des actionnaires réunis en assemblée générale le 25 avril dernier. Le groupe entend réunir 3 milliards d’euros. De l’argent frais bienvenu pour un groupe dont la trésorerie lui brûle entre les doigts.
Ainsi une première tranche de 1,05 milliard d'euros sera réservée à l'Etat français et au partenaire chinois de PSA, Dongfeng Motors à un prix de 7,50 euros par action. La seconde d’un montant de 1,95 milliard d'euros, avec maintien du droit préférentiel de souscription, est ouverte aux actionnaires existants depuis le 2 mai. Les porteurs de parts Peugeot pourront souscrire jusqu’au 14 mai inclus, à 7 nouvelles actions pour 12 actions existantes au prix unitaire de 6,77 euros. La levée de fonds est réalisée à un prix inférieur à l’opération qui avait permis l’entrée de General Motors dans le capital de la marque au lion. En 2012, l'américain avait déboursé 8,27 euros pour faire partie du tour de table du groupe sochalien.
L'opération prévoit aussi l'attribution gratuite de bons de souscription d'actions. Dix de ces bons permettront de souscrire à 3 actions nouvelles au prix de 7,50 euros par action (le même prix que l’augmentation de capital réservée à Dongfeng et à l’Etat français) entre le 29 avril 2015 et le 29 avril 2017, soit une augmentation de capital différée de 800 millions.
A l'issue de l'opération, l'Etat français et Dongfeng détiendront chacun une participation de 14,1% au capital de PSA, tandis que la famille Peugeot verra sa participation ramenée au même niveau. Le capital social de PSA passera de 354,8 millions d'actions actuellement à 783,1 millions d'actions.