Pour la première depuis la création de la zone euro en 1999, le taux d'emprunt à 10 ans de l'Italie est passé sous la barre des 3% sur le marché obligataire.
C’est tout simplement du jamais vu. Un engouement pour la dette italienne qui reflète l'appétit retrouvé depuis plusieurs mois des investisseurs pour ces titres, autrefois dans le viseur des marchés au plus fort de la crise de la dette.
Le taux de l'Italie se négociait à 2,997% contre 3,041% auparavant sur le marché secondaire, où s'échange la dette déjà émise.
De son côté, celui de l'Espagne reculait à 2,944% (contre 2,983%). Pourtant aucune nouvelle particulière ne vient justifier cet engouement pour la dette souveraine des pays périphériques
Les investisseurs se tournent volontiers vers ces dettes sur fond d'amélioration progressive de l'économie en zone euro et en sachant par ailleurs que la Banque centrale européenne (BCE) répondra présente en cas de rechute ou de nouvelles poussées de fièvre.
Au-delà de l'Espagne et de l'Italie, les opérateurs ont été rassurés depuis le début de l'année par le retour gagnant sur les marchés de la Grèce et du Portugal qui ont pu lever des fonds sans problème et en suscitant une très forte demande.