Lanterne rouge du SBF 120, Hermès International dégringole de 2,33%, à 261,50 euros, après la publication par le groupe de luxe, d'un chiffre d'affaires du deuxième trimestre inférieur aux attentes des investisseurs.
Le chiffre d'affaires d'Hermès au premier semestre s'est élevé à 1,907 milliard d'euros, en progression de 12% à taux de change constants. Mais après prise en compte de l'impact négatif des devises, qui a pesé à hauteur de 73 millions d'euros sur les ventes, la croissance du groupe de luxe ressort à seulement de 8%. C’est la première fois depuis longtemps, que non seulement Hermès ne parvient pas à battre le consensus mais qu’en plus, la croissance organique passe sous la barre des 10%," relève Aurel dans une note.
Le ralentissement des ventes de Hermes a notamment été pénalisé par un contreperformance de ses ventes au Japon, après la hausse de la taxe sur la consommation appliquée depuis le 1er avril.
La meilleure performance a été enregistrée en Asie Pacifique qui représente 33% des ventes totales du groupe (+11,3% en données publiées), suivie par la France (+7%).
Hermes confirme par ailleurs que l'évolution défavorable des parités monétaires, notamment du yen et du dollar face à l'euro, entraînerait une contraction de sa marge opérationnelle au premier semestre et sur l'ensemble de l'exercice 2014.
Après avoir atteint un record de 32,4% en 2013, la marge opérationnelle devrait donc reculer légèrement sur l’ensemble de l’exercice.
Exane aussi est déçu par le chiffre d'affaires d'Hermès International du deuxième trimestre, légèrement inférieur à ses attentes. Le courtier indique que la croissance organique de 10% se situe dans la partie basse de la fourchette du consensus, tandis que le chiffre d'affaires total est inférieur de 0,8% au consensus.
Exane observe toutefois que la performance du groupe au deuxième trimestre de l'année dernière avait été particulièrement robuste et qu'il avait bénéficié d'achats anticipés au Japon avant le relèvement de la TVA dans le pays.
Exane remarque par ailleurs que seule l'Asie-Pacifique, a satisfait les attentes du consensus, tandis que la région Amériques a affiché une croissance de 7,9% après une hausse de 18% au premier trimestre
