Mardi 05 août

Le verdict est tombé. Banco Espirito Santo a bien plombé les comptes de Crédit Agricole. La dernière banque française et entreprise du CAC40 à passer sur le grill, a vu son résultat net tomber à 17 millions d’euros, contre 696 millions d’euros à la même période de 2013. Hors Banco Espirito, les comptes trimestriels restent solides, ce qui est salué par le marché avec un titre Crédit Agricole qui occupe la tête du CAC40.

Pour rappel, l’Etat portugais a sauvé Banco Espirito de la faillite. La banque portugaise sera ainsi partagée entre une "bonne" banque, renommée Novo Banco, qui recevra les 4,9 milliards, et une "mauvaise" banque regroupant les actifs dits toxiques. Les 4.9 milliards d'euros seront puisés dans le fonds de résolution bancaire du Portugal, auquel l'Etat portugais prêtera 4,4 milliards d'euros.

Ainsi, au titre du second trimestre, le résultat net du véhicule coté du groupe Crédit agricole plonge de 97,5% à 17 millions d'euros. Dans le détail, la perte de 3,6 milliards d’euros dévoilée par BES la semaine dernière au titre du premier semestre a eu un impact négatif de 502 millions d’euros dans les comptes de CASA. Puis, Crédit Agricole SA ajoute avoir ramené à zéro la valeur de sa participation dans la banque portugaise, ce qui s’est traduit par une dépréciation d’un montant de 206 millions d'euros. L’exposition de Crédit Agricole SA à la banque portugaise sauvée de la faillite, dont elle détient 14,6%, lui aura coûté 708 millions d’euros au total.

Hors Banco Espirito Santo, les comptes de la banque verte sont au beau fixe. Le bénéfice net s'établit à un milliard d'euros, tiré notamment par la hausse des revenus dans l'assurance et la banque de financement et d'investissement. Une performance qui bat au passage le consensus des analystes, ces derniers anticipaient en moyenne un résultat de 662,7 millions d'euros.

Credit Agricole est également revenu sur d’éventuelles amendes liées à de potentielles violations des sanctions économiques prises par les Etats-Unis. La direction ne craint pas d’essuyer une amende record à l’instar de BNP Paribas, la première banque de la place à avoir été sanctionnée pour avoir réalisé des transactions en dollars avec des pays placés sous embargo par les Etats-Unis.

La semaine dernière, la banque de la rue d’Antin a en effet annoncé avoir accusé une perte record de 4,32 milliards d'euros au deuxième trimestre, ses résultats ayant été pénalisés par une charge de 5,95 milliards d'euros pour couvrir l'amende record de 6,6 milliards d'euros (8,97 milliards de dollars) exigée par les autorités américaines pour violation de contre le Soudan, l'Iran et d'autres pays.

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