Après avoir touché un plancher historique à 0,95% vendredi dernier, le taux du Bund allemand à 10 ans s'inscrit en hausse à environ 1,00% ce qui traduit une perte relative de l’attrait pour l'obligataire allemand au profit de classe d’actifs jugées plus risquées, telles que les actions, comme en témoigne la hausse vigoureuse des places européennes en début d’après midi.
L’obligation allemande à 10 ans, le bund, étant la valeur refuge par excellence, elle a joué pleinement son rôle vendredi dernier face à une avalanche de mauvaises nouvelles économiques en zone euro, tombant sous le seuil des 1%. Du jamais vu ! La France et son obligation à 10 ans profitait dans une moindre mesure de ce regain d’appétit pour le risque avec un rendement qui tombait à 1,37%.
Aujourd’hui malgré une bonne surprise sur le front de l’excédent commercial, la conjoncture économique reste morose en Europe. Plus que la situation économique, c’est donc l’apaisement des tensions géopolitiques ce week-end, notamment concernant le dossier ukrainien, qui incite les opérateurs à se détourner des valeurs refuges au profit de classe d’actifs plus risquées.
Mais si les marchés espèrent une issue pacifique au conflit, Kiev maintient la pression, prévenant que « les discussions seraient longues avec la Russie pour tenter de trouver une sortie diplomatique au conflit qui secoue l'est de l'Ukraine « alors que l’on vient d’apprendre que Donetsk, le chef-lieu et bastion des séparatistes est privé d'eau courante.
Quant au convoi d'aide humanitaire russe, il est toujours bloqué à la frontière, et ce malgré un accord trouvé samedi entre les autorités ukrainiennes et Moscou sur les modalités d'inspection des quelques 300 camions apportant, selon la Russie, 1.800 tonnes d'aide pour les populations victimes du conflit.