Le groupe ERAMET confirme l’annonce faite par sa filiale TiZir, détenue à 50/50 avec la société australienne Mineral Deposits Limited, qui a dû « suspendre ses activités minières du site de Grande Côte au Sénégal, touché par la défaillance successive de plusieurs turbines de la pompe principale de l'installation de dragage ».
Le titre enregistrait l'une des baisses les plus marquées de l'indice SBF 120, accusant un repli de 2,2%, à 84,44 euros après avoir été contraint de suspendre les activités minières du projet Grande Côte au Sénégal.
« La dernière turbine de rechange disponible montre des signes de dégradation. Un travail intensif est réalisé en liaison avec les fournisseurs et les équipes d'Eramet Research afin de déterminer la cause de ces défaillances et de gérer la durée de fonctionnement restante de la turbine en fonctionnement actuellement de manière à prolonger les opérations minières », précise TiZir dans son communiqué. « A ce stade, il n'est pas identifié si ces défaillances sont dues à un défaut dans la conception des pièces, lors de leur fabrication par la fonderie, ou dans le mode opératoire de l'équipement. Néanmoins, il est peu probable que la turbine actuelle soit en mesure de fonctionner jusqu'à début octobre, date à laquelle est attendue la livraison sur le site de la première des turbines de rechange commandées », précise la filiale TiZir,
Mais pas de quoi s’inquiéter outre mesure selon Eramet pour qui le chantier devrait quand même avancer "à un rythme réduit" dans les semaines à venir avant de reprendre à son rythme initial dès la livraison des nouvelles turbines.
Le groupe français, par ailleurs l’un des principaux producteurs mondiaux de métaux d'alliages, a en effet précisé que « cet incident n’aura pas d’impact majeur sur ses résultats », qualifiant l’accident « de contretemps décevant » sans pour autant donner plus de précisions.
Le marché sanctionne tout de même cette incertitude même si l’activité et les résultats du groupe sont avant tout conditionnés par l’évolution des cours du manganèse et du nickel, qui lui permettent de fabriquer des alliages d’aciers spéciaux à hautes performances, utilisés par des industries pointues, comme l’aéronautique.
