Dès 5 heures du matin j'ai reçu des appels de traders et de gérants de fonds de Londres, de Singapour, de Paris (il en reste peu…) et même de New York,malgré l'heure matinale. Et eux n'ont pas le décalage horaire qui m'a encore réveillé à 4 heures du matin.
C'est l'effervescence.
C'est le journal The Economist qui a mis le feu aux poudres.
Couverture sur la France. La France dans le déni. Les candidats Français sont totalement déconnectés de la réalité et continuent à faire des promesses alors que les caisses sont vides.
C'est exactement ce que je pense.
La conclusion de The Economist : la France va être attaquée.
J'attendais le signal. Je me demandais d'où allait venir le premier coup des fonds anglo saxons et investisseurs internationaux. Je pensais que ça allait venir d'une attaque assassine d'analystes de banques d'affaires américaines sur les banques Françaises. Mais c'est finalement l'un des deux organes officiels des marchés avec le Financial Times, the Economist, qu'est venu le premier coup de semonce.
Aucun impact sur les marchés.
Tout le monde sourit.
Hollande fait le malin, Mélenchon répète en anglais dans le texte « We are Dangerous » et Sarkozy veut faire croire qu'il a changé grâce à Carilita. Un cauchemar. Le déni. The Economist a raison.
Il faut dire que c'est la fin du mois et du trimestre.
Et tout le monde a intérêt à afficher une bonne performance.
Tous les grands gérants du monde « tirent les cours » en fin de trimestre. Ils achètent le dernier jour du trimestre pour faire monter les cours, faire une bonne performance et lever de l'argent les mois suivants. Un grand classique.
Mais je sens qu'à New York, dans tous les hedge funds que je visite encore aujourd'hui, la France est passée au centre des discussions. The Economist a ouvert la brèche.
Attaquer la France n'est plus un tabou, cela devient un devoir…
La question n'est pas si mais quand…
Je marche entre deux rendez vous. Des heures. Sur des dizaines de blocs. Je passe de Wall Street à Midtown. J'arpente l'avenue of the Americas, la 6ème avenue, où sont situés de nombreux fonds. Ceux qui n'ont pas choisi d'aller dans le New Jersey, le fief des hedge funds.
Je rentre dans quelques boutiques pour sonder l'atmosphère générale. Je suis surpris de voir beaucoup d'étrangers, beaucoup de touristes. Et peu d'Américains. Tous les pays émergents sont fortement représentés mais c'est le brésilien que j'entends le plus…Signe d'une bulle au Brésil….
Je fais un pèlerinage sur Madison et 70ème rue , là où j'ai vécu quelques années dans ma jeunesse.
New York ressemble de plus en plus à une ville pour touristes. Paris mais avec l'énergie en plus.
Je me suis ressourcé.
J'aimerais rester plus longtemps. Ou aller directement à Singapour ou Hong Kong pour faire le plein d'énergie positive.
Mais je dois rentrer.