Alors que François Hollande a demandé à Manuel Valls de "composer un nouveau gouvernement", le taux d'emprunt à 10 ans de la France est tombé à un nouveau plus bas historique sur le marché secondaire, signe que la démission du gouvernement Valls ne renforce pas la défiance des investisseurs étrangers vis-à-vis de la France.
La démission du gouvernement de Manuel Valls est pourtant une surprise totale, mais les critiques acerbes formulées par Arnaud Montebourg vis-à-vis de la politique économique atteignait un point de non retour d’où la nécessité « de constituer une équipe en cohérence avec les orientations qu'il a lui-même définies pour notre pays ».
Ce changement de gouvernement n’inquiète pas les investisseurs puisque le rendement des obligations à 10 ans de la France s'est inscrit à 1,325%, témoignant d'un vif intérêt pour la dette du pays.
Mais au delà de la France, ce sont l’ensemble des rendements des obligations souveraines de l'Italie et du Portugal qui évoluent ce matin à des points bas records, suivis de près par ceux de l'Espagne, soutenus par les propos tenus vendredi à Jackson Hole par le président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi.
Le rendement de l'emprunt italien à 10 ans s'établit à 2,50% et celui du Portugal, à 3,07%.
Mario Draghi a en effet mis l'accent sur le recul des anticipations d'inflation et a semblé préparer le terrain pour la mise en œuvre d'un programme d'achats d'obligations, de manière à soutenir la reprise économique en zone euro. Une perspective dont raffolent les marchés. D’où la chute des rendements obligataires et l’envolée des marchés actions ce matin