L’euro s’enfonce et casse la barre symbolique des 1,28$ en raison notamment d’un repli marqué que prévu de l'indice IFO du climat des affaires en Allemagne. Ce qui renforce la pression sur la BCE pour qu'elle lance un QE afin de donner un coup de pouce à l'économie L’indice IFO qui reflète le climat des affaires a en effet glissé à son plus bas niveau depuis avril 2013 ce qui laisse penser que l’économie allemande reste très dépendante de la bonne santé économique de la zone euro.
La veille déjà, la publication de l’indice PMI de la zone est tombé à seulement 50,5 points, c’est son rythme de croissance le plus faible de l'année. Surtout cela vient confirmer que l’économie européenne est proche de la stagnation, alors qu’il attendait à 52,4 points.
Selon le chef économiste de Commerzbank, l’essoufflement de la croissance fournit un argument supplémentaire en faveur du lancement par la Banque centrale européenne (BCE) d'un programme d'assouplissement quantitatif à grande échelle comprenant des rachats d'emprunts d'Etat ».
Pour rappel, la BCE a annoncé qu'elle comptait racheter des titres adossés à des actifs ("asset-backed securities" ou ABS) et des obligations sécurisées. Mais il est toujours hors de question de racheter de la dette publique, ce que préconise pourtant de longue date le FMI et une frange de l’Europe. Cette dégradation de la conjoncture européenne donne des arguments supplémentaires aux membres de la BCE qui souhaitent non seulement racheter des ABS et des obligations sécurisées, mais également des emprunts souverains à grande échelle.
Or la mise en place d’un assouplissement quantitatif a un effet dilutif sur la devise européenne, qui recule de 0,49% face au dollar, à 1,2776$ et perd 0,44%, face au yen, à 139,09 yens.