L'euro est tombé sous la barre des 1,27$, au plus bas depuis deux ans, alors qu’il s’échangeait encore autour des 1,38 au mois de mai.
L’euro est allé jusqu'à 1,2697 dollar, niveau que l’on n’avait pas vu depuis novembre 2012. Parmi les facteurs expliquant cette baisse, il ya bien sur la baisse des taux directeurs annoncée par la BCE le 4 septembre dernier après avoir mis en évidence un lien de causalité entre l'inflation faible dont souffre l'Union monétaire, et le haut niveau de la monnaie unique. Deuxième raison, l’essoufflement de la croissance.
En début de semaine, la publication de l’indice PMI de la zone est tombé à seulement 50,5 points, c’est son rythme de croissance le plus faible de l'année. Surtout cela vient confirmer que l’économie européenne est proche de la stagnation, alors qu’il attendait à 52,4 points.
De quoi renforcer la pression sur la BCE pour qu'elle lance un QE afin de donner un coup de pouce à l'économie. Or la mise en place d’un assouplissement quantitatif a un effet dilutif sur la devise européenne, qui recule de 0,5%, à 1,2715$ et cède 0,42% face au yen, à 138,90 yens.
Enfin, les commentaires accommodants du président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi alimentent la baisse.
Le patron de la BCE a répété que la banque centrale pourrait utiliser de nouveaux instruments non conventionnels pour assouplir sa politique monétaire si son objectif d'inflation était menacé. L'euro est également pénalisé par la vigueur persistante du dollar, qui évolue face au yen non loin de son point haut en six ans de la semaine dernière. Vers 11h45, l'euro valait 1,2730 dollar.