Vendredi 26 septembre

Et de 12. Les pilotes d’Air France-KLM entament leur 12ème journée de grève. Plus d’un avion sur deux restera sur le tarmac ce vendredi. La veille, la direction et les pilotes se sont retrouvés à la table des négociations pour désamorcer la situation de conflit les opposant au développement de la filiale à bas coût Transavia Europe.

Négociations dans l'impasse

Mais les discussions sont toujours dans l’impasse, les pilotes n’entendent pas rendre les armes alors que le nouveau point d’achoppement porte sur Transavia France et notamment sur un « contrat unique » pour les pilotes de la filiale aux conditions Air-France-KLM. Or, la direction y est farouchement opposée, évoquant un non-sens économique de cette requête… Les pourparlers devraient reprendre aujourd'hui.« La situation est bloquée à l'heure actuelle » mais les négociations peuvent reprendre à tout moment d'ici à vendredi 15 heures, au plus tard, a affirmé à l'Agence France-presse Julien Duboz, porte-parole du SPAF, un syndicat de pilotes qui participe aux négociations.

Pourtant, la situation pouvait être désamorcée à tout moment mercredi après l’annonce par la direction de l’abandon du projet de création de Transavia Europe. Mais pour les syndicats de pilotes, ce retrait du projet n’était qu’une condition préalable avant d’entrer dans le vif du sujet, à savoir le développement de Transavia France, la filiale à bas coûts de la compagnie aérienne.

Les pilotes grévistes appelés à prendre leurs responsabilités

Voyant la situation s’enliser, le Conseil d'administration du groupe a prié les représentants des grévistes à conclure les négociations. Il en appelle également à la responsabilité des pilotes afin qu'ils reprennent immédiatement les vols au service des clients d'Air France. Réuni hier, il a confirmé que le développement de Transavia en France ne peut s'opérer qu'à des conditions économiques compatibles avec le modèle low cost. Alexandre de Juniac, président-directeur général d'Air France-KLM, a en outre indiqué qu'une concession majeure a été faite afin de parvenir à un accord : le retrait du projet low cost pan-européen du groupe, comme le réclamaient les organisations représentatives des pilotes.

Une autoroute ouverte à EasyJet

Cette grève entamée le 15 septembre contre un projet de développement de la filiale à bas coûts Transavia est la plus longue, pour Air France depuis 1998. Chaque jour de grève coûte à la compagnie de 20 millions d’euros, ce qui risque d'être irrécupérable, juge le président du Syndicat national des agents de voyage (Snav), qui dénonce la « grève de trop » dans une interview accordée mardi à Reuters.

« C'est une autoroute ouverte aux low-cost, notamment à easyJet », dénonce Jean-Pierre Mas. « Les Français qui veulent voyager en France en avion n'ont quasiment pas d'autre moyen qu'easyJet », ajoute-t-il. Selon lui, ces grèves à répétition alimentent ce sentiment de défiance des usagers comme des voyagistes, à l’égard de la compagnie aérienne. « Pour l'avenir, surtout s'il y a des craintes de nouveaux conflits sociaux, les voyagistes privilégieront d'autres compagnies qu'Air France », souligne-t-il. « Air France dit perdre 15 millions d'euros par jour du fait de la grève, mais la perte sera certainement supérieure à ça à long terme. » ajoute le président de la Snav.

Depuis le premier jour du débrayage, le titre Air France-KLM est victime d’un gros trou d’air avec un repli de plus de 11% à la Bourse de Paris.

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