C’est un jour noir pour Arnaud Poupart-Lafarge, le nouveau directeur général de Nexans. Pour son premier jour de prise de fonctions, la société qu’il pilote vient d’avertir sur ses objectifs financiers pour l'exercice 2014, en raison d'une conjoncture toujours difficile sur ses deux principaux marchés, l'Europe et les Etats-Unis, et du ralentissement constaté en Amérique du Sud et en Australie.
Le fabricant de câbles prévoit désormais, pour l'ensemble de l'exercice en cours, une stagnation de sa marge opérationnelle par rapport à son niveau de 2013, soit 140 millions d'euros, alors qu'il espérait, encore à la fin du mois de juillet enregistrer une progression de cet indicateur en 2014.
« Si les perspectives de long terme sont favorisées par de puissantes tendances sociétales, la tendance de court terme est plus difficile », explique le fabricant de câbles.
En outre, Nexans prévoit un recul de 4% de ses ventes en données organiques pour le troisième trimestre 2014, et une croissance organique nulle pour l'exercice 2014.
"Avec une exposition à l'Europe et aux Etats-Unis s'élevant à près de 60%, et le ralentissement persistant en Amérique du Sud et en Asie-Pacifique (Australie), les performances du groupe ont été impactées au cours des 18 derniers mois et cette tendance est appelée à se poursuivre en 2014", a souligné la société dans ce même communiqué.
Ces sombres perspectives contraignent Nexans à mettre en place ou d'accélérer les actions qui permettront au groupe « de créer de la valeur dans la durée ». Ces actions sont être axées sur quatre marchés porteurs, que sont la distribution et le transport d’énergie, le développement des énergies fossiles et renouvelables, les réseaux de transport et la construction.