Rude journée pour l’indice parisien. Le CAC40 termine en forte baisse de 1,81% à 4 209 points. La déprime gagne les investisseurs. Et pour cause, ils ont beau se raccrocher à un infime motif de réjouissance mais rien n’y fait, les marchés broient du noir. Les dernières données économiques ne plaident pas pour l’optimisme. Ils font état d’une dégradation de la santé économique dans la Zone euro, notamment en Allemagne. La machine allemande s'enraye comme en témoigne le repli de 4% de la production industrielle allemande au mois d’août. A cette mauvaise nouvelle sur le front de la première économie de la zone euro, s’ajoute l’annonce la veille, d’une chute des commandes à l’industrie dans le pays. En France, la situation budgétaire demeure critique avec un déficit qui s’est creusé à 94,1 milliards d’euros à la fin août. Et pour compléter ce tableau bien sombre, le FMI vient de revoir à la baisse ses prévisions de croissance mondiale. Sous pression, les valeurs pétrolières accusent le coup sous l’effet du recul du cours du Brent. Bref rien ne va plus…
Du côté des valeurs, seul Renault (+0,38% à 55,17 euros) est parvenu tant bien que mal à s’extirper de la vague de déprime.
En revanche, Alcatel-Lucent (-3,77% à 2,32 euros), Capgemini (-3,36% à 52,95 euros) et Accor (-3,10% à 33,805 euros) sont le trio perdant du jour.
Les valeurs pétrolières et parapétrolières reculent, pénalisées par le repli du cours du Brent. Technip redonne 1,52% à 62,20 euros, Total cède 2,34% à 47,22 euros. Hors CAC, CGG lâche 2,88% à 6,701 euros.
Sanofi est sous pression et cède 1,79% à 85,26 euros ; Le laboratoire pharmaceutique a signalé avoir reçu des informations anonymes concernant le versement de pots-de-vin à des professionnels dans le cadre de la vente de produits pharmaceutiques entre 2007 et 2012 au Moyen-Orient et en Afrique de l'Est.
En hausse dans les premiers échanges, Air France-KLM cède 4,57% à 6,678 euros, le titre de la compagnie ne profite plus d’une note de JP Morgan qui est passé ce matin de « sous-pondérer » à « surpondérer » sur le dossier. Les investisseurs sont en proie à des doutes à la veille de la publication de l’impact financier de la grève qui aura duré 14 jours en septembre.
Sur le marché des changes, l’euro se tasse de 0,24% à 1,2626 dollar, sous l’effet des mauvaises statistiques allemandes. Les cours du pétrole cèdent du terrain plombés par l'abondance de l'offre sur le marché mondial et la forte hausse du dollar. Le WTI se négocie à 89,52 dollars, tandis que le baril de Brent à 91,73 dollars, soit à un plus bas de deux ans.
L'once d'or repasse sur les 1 200 dollars à la faveur d’un gain de 0,31% à 1 211,30 dollars.