Les projets du gouvernement destinés à faire pression sur les tarifs des autoroutes ne font pas les affaires d’Eiffage et Vinci. Les deux titres perdent du terrain à la Bourse de Paris, les investisseurs redoutent une baisse des tarifs de péages autoroutiers au lendemain des propos du ministre de l'Economie sur les concessions autoroutières.
Le ministre de l'Economie Emmanuel Macron a annoncé mardi qu'il remettrait, avec la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal, des propositions au Premier ministre dans les prochaines semaines sur les concessionnaires autoroutiers.
Dans son avis publié le 18 septembre, l'Autorité de la concurrence a recommandé de renégocier le plan de relance autoroutier, estimant que les sociétés françaises concessionnaires affichent une rentabilité exceptionnelle assimilable à une rente qui doit être davantage régulée en faveur de l'Etat et des usagers.
Emmanuel Macron a évoqué un large éventail de pistes telles que : «La modification de la formule tarifaire, la mise en place d'une autorité indépendante pour évaluer le bien-fondé des travaux et des hausses tarifaires et des obligations de publicité et de concurrence dans les travaux menés par ces sociétés». Il considère d'ailleurs que «la privatisation engagée en 2005 a été une mauvaise affaire pour l'État», qui lui aurait même coûté «plusieurs milliards d'euros»
Le titre Eiffage lâche 4,62% à 41,47 euros et Vinci cède 1,77% à 43,725 euros.