...Ce n'est jamais très bon signe. Après avoir salué les efforts de la Grèce et le rebond de sa croissance, les marchés ont à nouveau paniqué sur ce magnifique pays et sur les autres pays dits périphériques Européens. Hausse des taux, baisse des indices et c'est reparti pour l'habituel cercle vicieux.
Dérapage hier des marchés périphériques européens
On a du mal à y croire. C’est un peu comme le remake d’un film d’horreur. Un cauchemar qu’on avait enfoui. Des expressions qu’on pensait disparues : crise de la dette Grecque, attaques sur l’Europe du Sud. On s’était même pris à rêver quand la croissance Grecque est sortie à près de 3%. Le problème c’est que le gouvernement Grec s’est pris à rêver aussi. Les bons chiffres lui ont donné des ailes, et il a cru qu’il pouvait s’exonérer de la tutelle de l’Europe et du FMI.
ET les investisseurs n’ont pas apprécié.
Mais alors pas du tout ! Les taux Grecs à 10 ans ont pris 3% en un mois et tournent autour des 9%. Et le gouvernement Grec a du faire machine arrière mais le mal est fait. Les investisseurs ont redécouvert le risque Européen. La Grèce, mais aussi le Portugal et dans une moindre mesure l’Italie et l’Espagne. Les taux sont remontées et les bourses ont flirté avec le krach.
Mais pourtant rien n’a changé, la Banque Centrale Européenne est toujours là.
C’est ce qui est très surprenant dans le timing de cette défiance pour l’Europe du Sud. Pourquoi maintenant alors que la BCE continuera à soutenir le marchés avec des liquidités. Peut être le sentiment qu’avec une croissance nulle, des déficits certes en baisse mais toujours à des niveaux élevés et une inflation nulle, la dette de ces pays Européens ne pourra jamais rebaisser et pourrait ne jamais être remboursée. Une chose est certaine : la phase de ruée sur l’Europe est terminée. Les investisseurs, notamment américains, quittent notre beau continent avec précipitation, comme ils l’ont fait quelques mois plus tôt avec les pays émergents. On aurait vraiment pu se passer de ce comeback de la Grèce…
