Alors que l'inflation dans la zone euro devrait s'affaiblir davantage au 1er trimestre 2015, la perspective de mettre en place un programme d’assouplissement quantitatif gagne en crédibilité.
Mais reste à savoir quel genre de mesures exceptionnelles pourrait être mis en œuvre. Pour Nowotny, un des membres du conseil des gouverneurs, « des achats d'emprunts d'Etat sur le marché primaire ne sont pas possibles » ce qui veut dire que lors d’une adjudication d’un état ou d’une émission de dette, la banque centrale ne pourrait pas racheter les nouvelles obligations émises.
En revanche, « des achats d'emprunts d'Etat sur le marché secondaire », là où s’échangent les obligations déjà émises, « sont possibles si nécessaire ». Le marché secondaire est en quelque sorte le marché d’occasion des obligations, qui permet aux investisseurs d’acheter et d’échanger les obligations qui ont déjà été émises sur le marché.
Face au spectre de la déflation, et alors que la France s'oriente vers la déflation , le recours de la BCE à un programme d’assouplissement quantitatif parait de plus en plus crédible étant donné l’inquiétude grandissante suscitée par les anticipations d’inflation.
Mais la question d’un rachat d’actifs sur le marché primaire ou secondaire n’est pas le seul point d’achoppement sur lequel il est difficile de trouver un consensus. Il faudrait se mettre d’accord sur quel type d’obligations la banque centrale européenne pourrait racheter. Obligations d’entreprises ou obligations d’Etat ? , Voilà l'autre dilemme que la BCE devra trancher.
Quoi qu’il en soit, la perspective d’un QE à l’européenne soutient le rebond technique des marchés et pèse sur l’euro qui redonne 0,34% face au dollar, à 1,2420. Il redonne 0,48%, face au yen, à 147,38 yens. A l‘inverse, le dollar perd 0,28% face à la devise japonaise à 118,51 yens.