L'indice CAC small 90 gagne 2,75% depuis le 1er Janvier, contre une perte de -5,60% pour le CAC 40. A l’accoutumée on dit que les grandes capitalisations rebondissent mieux que les small caps. Mais cette année, le contexte géopolitique a pris le pas. Pétrole, Grèce et Russie ont été incontestablement les évènements qui auront marqué l’année boursière 2014.
La meilleure performance du CAC depuis le début de l'année est réalisée par Orange qui gagne près de 60% depuis le 1er janvier. Les valeurs télécoms étaient en vue cette année après le feu vert accordé à Numéricable pour la fusion avec SFR. Ce qui ravive les spéculations d’une éventuelle consolidation des télécoms en France. En outre, les performances opérationnelles du groupe n’ont pas déçu cette année grâce à des réductions de coûts plus rapides que prévu.
Mais au sein de l'indice CAC small 90, la valeur qui s’est illustrée cette année est Adocia dont le cours de Bourse s’est envolé de 300% depuis le début de l’année. La biotech qui développe des médicaments plus performants dans le traitement du diabète et des plaies chroniques, tout en reformulant des protéines thérapeutiques déjà approuvées, a publié des résultats cliniques qui sont ressortis plus que concluants. Le modèle économique d’Adocia est fondé sur la signature d’accords de licences pour les applications de BioChaperone® avec des «big pharmas », des grands groupes de l’industrie pharmaceutique. Ces dernières auront la charge de commercialiser ces produits. Un buisness model qui n’a pas laissé indifférent le laboratoire américain Eli Lilly
DBV Technologies n’est pas en reste avec un cours qui flambe de 280% sur la période. La biopharma a développé une méthode propriétaire prometteuse qui apporte une immunothérapie spécifique à travers un patch destiné en priorité aux allergies alimentaires Le regain d’intérêt sur le dossier est lié à la décision de s'introduire à Wall Street avec en plus d'excellents résultats concernant Viaskin Peanut pour les sujets allergiques à l'arachide.
Le titre DBV Technologies est suivi de deux autres biotechs, Nanobiotix et Erytech Pharama dont les actions se sont appréciées respectivement de 190% et 150% depuis le 1er janvier. Il s'agit là d'une particularité du secteur des biotechs dont on trouve beaucoup de ces représentants dans les small caps. : les investissements sont risqués mais ils peuvent s'avérer être fortement gagnants assez rapidement.
On trouve quand même dans les compartiments C et Alternext, des valeurs qui performent mieux que les géants du CAC depuis le début de l'année.
Dans un autre secteur, moins volatil, on trouve la valeur Plastivaloire qui gagne près de 70% depuis le 1er janvier. Le plasturgiste vient de signer un protocole d'accord pour l'acquisition de 100% du capital de la société allemande Karl Hess. En outre les performances opérationnelles du groupe sont très solides à la faveur d’une reprise du secteur automobile en Europe et de ses filiales à l’étranger.
Sur Alternext, Visiomed s’envole de 205% depuis le début de l’année. Le titre de la société spécialisée dans l'électronique médicale nouvelle génération est recherché à la faveur d’une forte augmentation des demandes de son produit phare ThermoFlash, un thermomètre médical à infrarouge sans contact.
Cette année les petites sociétés ont pris leur revanche sur les grandes capitalisations. Les compartiments faisant la part belle aux petites capitalisations regorgent de nombreuses success story, offrant des performances à faire pâlir d'envie les actionnaires des champions du CAC 40. Mais la sélection doit être plus rigoureuse. Il y a en effet une multitude de petites sociétés cotées, dont beaucoup ne connaitront pas le succès tant escompté !
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