L’euro poursuit son mouvement de baisse face au dollar et se négocie désormais sous le seuil des 1,18$, à 1,1785$.
Plombée par l’incertitude politique grecque, et par une inflation tombée en territoire en négatif dans la zone euro, ce qui n’était pas arrivé depuis octobre 2009, la monnaie unique redonne 0,48%, à 1,1785$ et cède symboliquement 0,08% face au yen à 141,16 yens.
Les prix à la consommation de la région ont en effet reculé de 0,2% en raison de la chute des prix de l'énergie, qui se sont effondrés de -6,3%, dans l’union monétaire en décembre.
Ce recul de 0,2% des prix renforce une fois encore la pression sur la Banque centrale européenne (BCE) pour qu’elle agisse et atteigne (enfin) son objectif qui consiste à faire évoluer le taux d’inflation autour des 2% à moyen terme. Alors que c’est le 22ème mois consécutif que la BCE échoue à remplir sa mission, les marchés spéculent sur le lancement d’un QE européen dès le 22 janvier, date de sa prochaine réunion de politique monétaire. La BCE ayant déjà déployé toute une série de mesures, il ne lui reste plus que le QE comme arme pour donner un coup de pouce à l’économie européenne.
Alors que les différents taux directeurs sont déjà au plancher, la marge de manœuvre est donc étroite pour Mario Draghi qui devrait se résoudre à lancer sa dernière cartouche.
Or, un programme d’assouplissement quantitatif, qui consiste à racheter des actifs financiers en émettant de la nouvelle monnaie, a pour effet de diluer la valeur de la devise. D’où la baisse de l’euro par anticipation. Preuve en est, il abandonne déjà près de 2,6% depuis la semaine face au dollar, et 2,55% face au yen.