La chute du pétrole s’accentue. Le WTI dégringole de 3%, pour s’échanger sous le seuil des 45$, à 44,70$. Idem pour le contrat sur le Brent coté sur l'ICE de Londres qui abandonne 3,37% à 47,07$.
Les cours de l’or noir, qui accusent d’ores et déjà un repli supérieur à 10% en seulement une semaine, sont plombés par deux éléments. Le premier est une note de Goldman Sachs qui estime que le baril de WTI pourrait descendre sous les 40 dollars au cours des prochains mois avant de remonter progressivement.
La banque américaine est pessimiste sur le très court terme, et table sur un baril de Brent à 42 dollars à un horizon de trois mois, puis à 43 dollars dans six mois, au lieu de respectivement 80 et 85 dollars. Même constat pour le WTI, avec une estimation à trois mois qui passe de 70 à 41 dollars et celle à six mois de 75 à 39 dollars.
Alors que les cours ont fondu de 50% en l’espace de 6 mois, les analystes de Goldman Sachs ont ramené leur prévision moyenne pour le Brent à 50,40 dollars cette année, au lieu de 83,75 dollars. Idem pour le brut américain, avec une prévision qui passe de 73,75 dollars à seulement 47,15 dollars.
Les prix remonteraient ensuite à partir du deuxième semestre et confirmeraient leur redressement l'année prochaine. Goldman Sachs prévoit ainsi pour 2016 des cours moyens de 70 dollars pour le Brent et de 65 pour le WTI, à comparer à des estimations précédentes respectivement de 90 et 80 dollars.
Cette note a fait chuter les cours hier à Wall Street. Une tendance qui se poursuit ce matin avec les propos pessimistes tenus par le ministre du Pétrole des Emirats arabes unis, qui ont fait tomber les contrats de référence sur l'or noir sous le seuil de 45 dollars le baril.
Le deuxième élément qui plombe les cours tient à la surabondance de l'offre sur le marché. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a en effet fait savoir qu’elle maintiendra ses quotas de production inchangés, indépendamment des cours actuels du pétrole, a déclaré le ministre. Selon lui, les producteurs non membres de l'Opep doivent se montrer raisonnables et ajuster leur production au marché. Le ministre a ajouté que la production de brut était trop élevée d'environ 2 millions de barils par jour et que, même si l'Opep avait décidé de réduire sa production, cet excédent subsisterait.
Et une fois de plus, c’est l’ensemble du secteur pétrolier qui trinque.Total recule de 1,96%, à 40,47 euros. Technip redonne 1,6%, à 45,13 euros ce qui porte son repli à 8,6% depuis le 1er janvier. Sur le SBF 120, les parapétrolières accusent le coup. Maurel et Prom perd 1,34%, à 6,90 euros CGG cède 1,3%, 8,42 euros. Idem pour Vallourec qui abandonne 1,06% à 19,17 euros. Le titre a déjà fondu de plus de 15% depuis le début de l’année.