Le taux d'emprunt à 10 ans de la France vient de toucher un nouveau plus bas historique, après de faibles chiffres de l'inflation qui montrent que les prix à la consommation ont progressé de seulement 0,1% en France en décembre comme sur un an, ce qui alimente les craintes de déflation en zone euro.
Face au regain d’aversion au risque et de prudence des investisseurs, le taux français, qui baisse quand la demande pour les obligations du pays progresse, s'est établi à 0,708% sur le marché obligataire secondaire, où s'échange la dette déjà émise. Un nouveau record historique.
L'inflation en Italie aussi est particulièrement faible et s’inscrit à seulement 0,2%, ce qui renforce la conviction des investisseurs quant à la mise en place prochaine d'un vaste programme de rachat d'actifs par la Banque centrale européenne (BCE) lors de sa réunion du 22 janvier, une perspective qui serait bénéfique à l'ensemble du marché obligataire.
Le président de la BCE, Mario Draghi, a d'ailleurs offert un signal supplémentaire de l'imminence de rachats massifs de dette dans un entretien à l'hebdomadaire allemand Die Zeit. La veille un des membres de la BCE avait déjà déclaré que la BCE se tenait prête à envisager un programme d’assouplissement quantitatif dès le 22 janvier prochain.
Face au spectre de la déflation, les investisseurs se tournent vers les titres les moins risqués mercredi, dont les obligations françaises, tout en évitant les actions, en raison de craintes renouvelées sur la croissance mondiale après un abaissement des prévisions de la Banque mondiale.
