Le livret A est sous pression. Il a vécu une année 2014 difficile. Huit mois de décollecte successifs. Même si le montant des retraits par rapport à l'encours total de 370 milliards reste marginal, les Français repensent leur stratégie de placement dans un contexte de taux en chute libre, un mouvement qui s'accentue avec l'intervention de la BCE
Notre petit livre rouge national n’a vraiment pas eu la cote l’année dernière. Plus de 6 milliards d'euros de retraits. Un record depuis 10 ans. L’explication est connue. Les Français ont snobé les 1% de rémunération, préférant souvent laisser dormir leur argent sur leur compte bancaire non rémunéré. Ils ont également plébiscité, et ils ont eu raison, l’assurance vie qui rapporte encore entre plus de 2.5%. Le livret A était pourtant le fer de lance de la politique d’épargne du candidat Hollande qui avait, rappelez vous, mis beaucoup d’énergie à relever son plafond.
UNE TENDANCE LOURDE?Pas forcément. Même si c’est le huitième mois consécutif de décollecte les Français vont réaliser qu’avec une inflation nulle ou négative, 1% net d’impôts ce n’est pas si mal. Ils devraient d’ailleurs dès aujourd’hui penser à transférer l’argent de leurs comptes bancaires vers le livret A, dans la limite de leur épargne de précaution. Rappelons que le gouvernement a décidé de maintenir artificiellement le taux de rémunération à 1% alors qu’il devrait être à 0.25% pour ne pas énerver les épargnants électeurs et c'est une aubaine
LA BCE ET L'EPARGNE DES FRANçAISLes mesures de la BCE ont un impact sur les placement des Français. Les taux d’emprunt d’état sont au plus bas ce qui va peser sur les taux de rémunération des placements sans risque, et notamment les fonds euros d’assurance vie. Cela va également pousser les épargnants à aller vers des actifs plus risqués comme la Bourse et on voit la progression du CAC depuis le début d’année. Le livret A plie mais ne rompt pas…