Le mois de janvier est terminé. Enfin. Il n'en finissait pas de ne pas finir. Et l'impression que ce mois a duré une année se retrouve dans les performances boursières spectaculaires du mois. Spectaculaires par leur amplitude mais surtout pas les différentiels de performance. Si 2015 est à l'image de janvier, l'année ne va pas être simple pour les investisseurs.
Un mois de janvier particulièrement agité sur les marchés boursiers. Incroyable mois. Très intéressant de regarder les performances de tous les indices boursiers mondiaux sur un mois. Ce qui frappe d’abord, c’est l’amplitude des variations. En un mois, on a la performance d’une année. Le CAC par exemple. En 2014 il avait fini en baisse de 0.54%, il a gagné 7.8% en un mois. Mais ce qui est encore plus étonnant dans un monde financier globalisé, c’est le différentiel de variation entre les différents pays. On parlait il y a quelques semaines d’un mot qui revient à la mode, le découplage. Il n’a jamais été autant d’actualité.
L'EUROPE SE DÉTACHE DES ÉTATS-UNISDécouplage entre l'Europe et les États-Unis pour commencer. 3.7% de baisse sur le S&P alors que l’Eurostoxx gagne 6.5% et que l’Allemagne gagne 9.1%%. 13% d’écart en un mois entre les États-Unis et l’Allemagne c’est spectaculaire. D’autant plus spectaculaire que l’économie américaine tourne à plein régime alors que l’économie européenne est au point mort. Mais au-delà de ça, on a aussi des écarts de performance très symboliques. On peut annoncer à la fin du mois de janvier 2015, que le concept des Brics a volé en éclats et n’est plus qu’un lointain souvenir. Plus aucune similitude entre une Inde encore en hausse de 6% après une année de forte hausse, et un Brésil en chute de 6% et une Russie en déroute.
DEUX PAYS D’ACTUALITÉLà, pas de surprise. La Grèce s’est écroulée de 13%. Une semaine après les élections, le rapport de force a changé. C’est le gouvernement Grec qui est nerveux et demande un coup de main. Et la Suisse bien sûr et sa réévaluation surprise qui se solde par une chute de 6.7%. 2015 ne va pas être une année simple. Il va falloir choisir le bon pays et à l’intérieur du pays, le bon secteur, et à l’intérieur du secteur, la bonne entreprise. Quel mois de janvier !