BNP Paribas (BNP.FR) signe la plus forte baisse de l’indice SBF 120 et recule de 4,34%, à 46,69 euros après avoir dévoilé un résultat net en nette hausse au quatrième trimestre, après une année 2014 marquée par l'amende record versée aux Etats-Unis pour infraction aux sanctions internationales.
Mais ce sont surtout les perspectives de la première banque française qui inquiètent. Elle a averti qu'une augmentation des taxes auxquelles elle est soumise et la faiblesse de l'économie risquaient de peser sur ses bénéfices en 2016.
BNP Paribas a indiqué que son bénéfice net a atteint 1,3 milliard d'euros lors des trois derniers mois de 2014, contre 110 millions d'euros à la période correspondante de 2013. La banque avait alors enregistré dans ses comptes une provision de 798 millions de dollars pour couvrir le coût d'une éventuelle amende aux Etats-Unis.
Les analystes anticipaient un bénéfice net de 1,18 milliard d'euros. Le produit net bancaire a augmenté de 7% au quatrième trimestre, à 10,15 milliards d'euros contre 9,47 milliards d'euros un an plus tôt.
BNP Paribas avait indiqué en mars viser un retour sur fonds propres d'au moins 10% d'ici à 2016. Mais la mise en place de nouvelles taxes, notamment la contribution de la banque au Fonds de résolution unique et au Mécanisme de surveillance unique, pourrait avoir un impact négatif de l'ordre de 500 millions d'euros sur le résultat net en 2016, "soit environ 70 points de base de retour sur fonds propres", a averti BNP Paribas jeudi. A la fin décembre, le retour sur fonds propres de la banque s'établissait à 7,7%.
La banque de détail en France a vu son bénéfice avant impôts reculer de 11% à 341 millions d'euros au quatrième trimestre.
Le bénéfice avant impôts de la banque de financement et d'investissement a de son côté bondi de 59% sur la période, à 566 millions d'euros, soutenu par la baisse des provisions pour créances douteuses.
L'activité solutions d'investissement, qui comprend notamment la gestion d'actifs, la banque privée, l'assurance et l'immobilier, a vu son bénéfice avant impôts croître de 6%, à 521 millions d'euros au dernier trimestre.
Par ailleurs, le ratio de solvabilité Core Tier 1 de la banque s'établissait à 10,3% le 31 décembre, à comparer à 10,1% au 30 septembre.
La banque proposera un dividende en numéraire de 1,5 euro par action au titre de l'exercice 2014.
