L’euro continue à glisser… Plombé par le sommet de l'Eurogroupe qui a mis en lumière un regain de tensions entre la Grèce et l’Europe, il a cassé le seuil des 1,08 dollars, pour se retrouver au plus bas depuis… 12 ans. La "parité" semble à nouveau dans la ligne de mire des traders et des investisseurs.
Le regain de tensions politiques entre la Grèce et ses créanciers internationaux bien sûr, alors qu’Athènes risque de se retrouver à court de liquidités à la fin du mois si les négociations devaient échouer, mais surtout le lancement du QE européen. Alors que la BCE s'est engagée dans un programme de rachat d’actifs de 60 milliards d’euros par mois, la devise européenne se retrouve sous pression.
LE ROI DOLLAR
La faiblesse de l’euro, c’est aussi la force du dollar. Un dollar boosté par les perspectives de hausses des taux aux États-Unis prévues pour l’instant dès cet été alors que l’économie a démontré qu’elle était suffisamment dynamique sur le plan des créations d’emplois pour se passer des stimuli de la Fed. Or la hausse actuelle du dollar provoque un véritable séisme sur certaines monnaies, notamment les devises émergentes. Les pays émergents reprochent aux États-Unis de mener leur politique monétaire sans aucune coordination avec les autres zones économiques.
Ce qui se passe sur les marchés obligataires est tout simplement hallucinant. Il y a tellement de liquidités que le casse-tête des investisseurs est désormais de savoir où placer ces montagnes de cash. Ils ont choisi les placements obligataires jugés les plus solides. Comme les emprunts d'états. Résultat, les coûts d'emprunts sont bloqués à des niveaux historiquement bas, voire négatifs, ce qui signifie que les investisseurs sont prêts à payer une prime pour avoir la garantie de récupérer leur mise dans quelques année. Résultat, Le rendement sur les emprunts d'États allemands offre désormais des rendements négatifs jusqu'à une maturité de sept ans. Idem pour la France qui malgré le manque de sérieux budgétaire, a vu son rendement à 10 ans tomber sous les 0,5%, du jamais vu.
Depuis le lancement du QE de la BCE, la Bundesbank, qui doit racheter les emprunts allemands aux investisseurs privés, peine à acquérir les 11 milliards d'euros chaque mois prévu par la BCE. Les investisseurs ne sont pas pressés de vendre les obligations qui garantissent leur solvabilité et diversifient leurs liquidités. Trop sûres les obligations allemandes ?
Le pays est au bord de la faillite. Sa monnaie la hryvnia a chuté de 60 % et l'inflation est à 28,5 %. Avec une explosion des dépenses militaires, le budget est plombé et le pays ne doit sa survie financière qu'au FMI et à l'Union Européenne. Le FMI qui devrait débloquer aujourd'hui 17,5 milliards de dollars de prêt sur 4 ans, avec une première tranche de 4 à 8 milliards libérée immédiatement.
Pierre Moscovici dans le Figaro au sujet du délai de deux ans accordé à la France pour ramener son déficit budgétaire sous les 3 % : « L'effort de la France n'est pas suffisant ». Il a juste oublié qu'il n'avait fait aucun effort pour réduire le déficit quand il était à Bercy...
Le PS propose une nouvelle loi qui oblige les grandes entreprises françaises, de plus de 5000 salariés, à s'assurer que leurs sous-traitants étrangers respectent les droits fondamentaux, sous peine d'une amende de 10 millions d'euros. Un dispositif qui alarme les entreprises concernées, qui le jugent trop large et trop flou, et qui risque de pénaliser la compétitivité par rapport aux concurrents européens. Et le gouvernement va devoir une nouvelle fois arbitrer entre son parti et ses entreprises...
Iliad ne va pas relancer la guerre des prix entre les opérateurs français contrairement à ce qui était annoncé dans la presse en début de semaine. Finalement, c’est une nouvelle box, plus petite intégrant la technologie 4K qui a été présentée hier à l’occasion d’une conférence surprise. Surtout, cette boîte embarque le système Android. Mis à part ça, pas de révolution dans le mobile, au grand soulagement des trois opérateurs français.
LA BULLE DES BIOTECHS ?
Article intéressant des Échos à propos de la flambée des sociétés de biotechnologies en Bourse. Pourquoi parier sur des sociétés qui font ni chiffre d’affaires ni résultats ? Certaines comme DBV Technologies ou Adocia ont récemment publié des données cliniques très encourageantes. Aussi, nos sociétés intéressent de plus en plus les Américains à l’image d’Erytech Pharma qui a ouvert en début d’année un programme de cotation aux Etats-Unis. Enfin c’est l’euphorie sur les introductions en Bourse avec trois dossiers dont Cerenis Therapeutics, qui se présentent actuellement. Mais gare aux lendemains de fête préviennent certains observateurs.
20H45 PSG-Chelsea. L'immense défi des qataris...enfin je veux dire des parisiens, qui doivent « entrer dans la légende » et éliminer la Russie... euh non Chelsea.
VOILA C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE
MAY THE FORCE BE WITH YOU