L’euro rebondit nettement face au dollar après avoir enfoncé la veille un nouveau point bas en douze ans. En milieu d’après midi, l'euro s'appréciait de 0,81% face au billet vert, à 1,0632 dollar, contre 1,0494 en séance asiatique, son plus bas niveau depuis mars 2003.
Pour l’heure, la hausse de l’euro est surtout un rebond technique, au vu de l'ampleur de la chute de la monnaie unique qui lâche 3,6% cette semaine contre le dollar et 2,75% face au yen.
Par ailleurs, alors que l’euro se négocie autour du seuil des 1,06$, François Hollande a estimé qu’ "il y aura un effet favorable pour l'activité avec un euro qui est maintenant à sa bonne parité", s'est félicité le chef de l'Etat, faisant valoir que lorsque l'euro a été créé, il était déjà "quasiment" à parité avec le dollar ce qui "permet au moins d'avoir les idées claires: un euro égale un dollar".
La veille, la monnaie unique est tombée à 1,0510 dollar pour un euro, son niveau le plus faible depuis mars 2003.
Pour François Hollande, "la Banque centrale européenne a pris des décisions courageuses, audacieuses et responsables", même s'il ne lui "appartient pas de (les) commenter parce qu'elle les a prises de manière indépendante".
Ces décisions, a-t-il poursuivi, "vont dans le soutien de l'activité" et "se traduisent par un niveau des taux d'intérêt particulièrement bas, ce qui est bon les entreprises, et par un niveau de l'euro qui devient compétitif".
Pour une entreprise exportatrice, "avoir un euro plus bas qu'il n'était, de 15% moins cher qu'il y a quelques mois, c'est un avantage"", a-t-il fait valoir.
"Quand il y a des taux d'intérêt bas, un euro à sa parité et des capacités pour les entreprises d'investir parce que les marges sont revenues, alors la croissance est au rendez-vous", a insisté le président Hollande.