L’OCDE a complètement retourné sa veste. Alors qu’il y a encore quelques semaines, elle considérait la morosité en zone euro comme l'une des principales menaces pour l'économie mondiale, aujourd’hui l’institution estime que c’est justement la reprise du vieux continent qui va soutenir la croissance mondiale.
Résultat, « les perspectives de croissance s'améliorent pour les grandes économies mondiales », a indiqué l’OCDE qui ajoute, une fois n’est pas coutume, que c’est la zone euro longtemps à la traine, qui devrait venir en soutient à la croissance mondiale.
Car l’institution se montre beaucoup plus optimiste sur la zone euro qu’auparavant. Plus question d’évoquer le spectre d'une stagnation prolongée, l'OCDE anticipe désormais une croissance de 1,4% cette année puis de 2,0% l'an prochain, soit 0,3 point de plus dans les deux cas.
Cette embellie de la conjoncture est liée sans surprise à la chute de l’euro qui devrait redonner un peu de compétitivité, ainsi qu’à la chute des cours du pétrole sans oublier les politiques monétaires accommodantes qui créent les conditions d'un "tournant" de l'économie mondiale.
Au sein de la zone euro, l’OCDE revoit en nette hausse ses prévisions de croissance pour la France, et anticipe désormais une croissance de 1,1% en 2015, et 1,7% en 2016, en ligne avec les prévisions du gouvernement sur laquelle repose le budget.
Pour autant, le redressement de l’économie française est essentiellement due à la dynamique de la zone euro qui bénéficie des largesses monétaires de la Banque centrale européenne.
Si l'OCDE se montre beaucoup plus confiante dans les perspectives du vieux continent, l’institution prend soin de mettre en garde les gouvernements qui pourraient être tentés de se reposer sur ses lauriers et leur conseille de pas miser uniquement sur la faiblesse des taux d'intérêt et de l'inflation pour consolider la reprise et créer des emplois.