Le père de Singapour est mort à 91 ans. Ce qui est troublant c'est qu'on parle de lui comme d'un créateur d'entreprise. On dit de Lee Kuan Yew qu'il est le "fondateur" de Singapour comme une Steve Jobs pour Apple. Avec ses 6 millions d'habitants, et un système politique très particulier, Singapour est un modèle unique dans le monde d'Etat-Entreprise.
LE FONDATEUR
Lee Kuan Yew, le fondateur de Singapour, est mort à 91 ans
On parle de Singapour comme on parle d’une entreprise, ou même comme d’une start up. Et de son leader comme d’un fondateur. Singapour est un cas unique ou presque dans le monde. Un pays crée de toutes pièces. Un ancien comptoir que Lee Kuan Yew a transformé en un des pays les plus riches du monde. Un pays de 6 millions d’habitants qui résiste encore aujourd’hui à la tout puissance de la Chine et ne veut pas finir comme Hong Kong.
SUCCÈS ÉCONOMIQUE
Le succès économique du pays est assez étonnant. C’est le pays qui selon certaines mesures a connu depuis 1959 la plus forte progression du PIB par habitant. Singapour c’est un mélange entre la Silicon Valley et Monaco. Un paradis fiscal mais pas seulement : c’est une des plateformes, un hub de business incontournable en Asie. Pas de chômage non plus, on est à 2%. Lee Kuan Yew a tout misé sur l’investissement, l’innovation et l’épargne.
DÉMOCRATIE OU DICTATURE?
Un pays très encadré tout de même. N’ayons pas peur des mots. Malgré le simulacre de démocratie, le pays est une dictature. Un seul parti, celui du fondateur, a toujours dirigé, sans partage, le pays. Lee Kuan Yew a fait un subtil mélange de capitalisme libéral et social, de valeurs occidentales et de valeurs asiatiques. Son successeur, son fils, premier ministre va devoir répondre aux challenges d’une plus forte demande de démocratie de la population. Ce qui me fascine dans l’histoire de Singapour, c’est que lLee Kuan Yew a créé un état comme d’autres créent un Apple ou un Google. Fascinant.
