Lundi 23 mars

Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, persiste et signe. Sans aide financière supplémentaire, il sera "impossible" pour son pays d'assurer le service de sa dette dans les prochaines semaines, a-t-il écrit à la chancelière allemande Angela Merkel la semaine dernière. Lors d’une rencontre prévue ce lundi à Berlin, le premier ministre grec va tout faire pour convaincre la chancelière de l’importance de ne pas couper le robinet des liquidités. Mais ce serait méconnaitre l’intransigeance de Mme Merkel.

Car pour obtenir le déblocage des aides financières, Athènes doit présenter à l'Eurogroupe une liste détaillée de réformes structurelles, comme le prévoit l'accord conclu le mois dernier à Bruxelles sur la prolongation de quatre mois de l'aide internationale à la Grèce.

La BCE a quant à elle tapé du poing sur la table en rappelant que « la Grèce devrait s'engager à honorer entièrement ses dettes » et appelle Athènes et ses partenaires à mener à bien la revue du plan d'aide.

Confronté à un grave problème de liquidité, Alexis Tsipras a par ailleurs fustigé la limitation, imposée par la BCE, de la capacité de la Grèce à émettre de la dette à court terme… et ce d’autant plus que « la possibilité pour les banques d'utiliser les fonds ELA pour acheter des bons du Trésor est limitée » de l’aveu même de la BCE.

Or, lorsque les « restrictions exceptionnelles de la BCE, se conjuguent au report de versements, » alors l’Etat se retrouve de fait dans « l’incapacité d'assurer le service de sa dette » a martelé le premier ministre grec.

La BCE se dit notamment prête à rétablir la dérogation aux règles sur les collatéraux pour la Grèce si et seulement si les conditions sont remplies. Athènes se retrouve confronté au même dilemme. Renoncer à son programme électoral qui promettait aux électeurs de mettre fin à l’austérité, afin d’honorer ses dettes. Ou ne pas rembourser et s’attirer les foudres des créanciers (BCE,FMI,Union Européenne) et des marchés.

L’euro lui restait insensible aux péripéties grecques, préférant se concentrer sur l’auto-congratulation de Mario Draghi qui se félicite des conséquences du QE sur l’économie réelle. Il anticipe notamment une amélioration des anticipations d'inflation même si celle-ci est « lente et progressive ».

La devise européenne grimpe de 0,68%, à 1,0895 après avoir testé en séance un plus haut à 1,0946$. Il gagne également 0,46% face au yen, pour s’échanger autour des 130,55 yens.

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