Lafarge est lanterne rouge du CAC, le titre accusant un repli de 1,72%, à 60,58 euros alors que de nouvelles incertitudes apparaissent sur la fusion du cimentier avec son homologue suisse Holcim (HOLN.VX).
Selon des informations de presse, le deuxième actionnaire d'Holcim, Eurocement Holding, qui détient 10,8% du groupe suisse, prévoit de voter contre la fusion des deux cimentiers à moins que les termes financiers de la transaction ne soient modifiés.
Eurocement considère en effet que les termes de l'opération continuent de sous-évaluer le groupe helvétique bien qu'ils aient revu les termes de leur union à la suite d'intenses négociations sur les conditions financières et la direction du nouvel ensemble. La transaction, initialement structurée comme un échange d'actions sur la base de 1 pour 1, prévoit désormais un ratio de 9 actions Holcim pour 10 actions Lafarge.
Holcim doit obtenir le feu vert de deux-tiers de ses actionnaires lors de l'assemblée générale prévue en mai pour finaliser son rapprochement avec Lafarge. Or, Eurocement ne peut pas faire échouer à lui seul l'opération.
Si le projet de fusion n’est pas remis en cause, le deuxième actionnaire d’Holcim n’étant pas assez puissant pour bloquer le projet de fusion lors de l’assemblée générale, l’opposition d'Eurocement alimente l’incertitude autour du projet de fusion.
