Le conseil d'administration du groupe suisse de chimie Sika veut racheter la participation de son actionnaire majoritaire pour tenter de contrer une prise de contrôle par Saint-Gobain, selon l'hebdomadaire SonntagsZeitung.
Le groupe de chimie suisse Sika (SIK.VX) qui s’oppose depuis l'origine à la prise de contrôle par le français a offert 2,25 milliards de francs suisses (2,19 milliards d'euros) pour acquérir la participation de contrôle de sa famille fondatrice, une stratégie destinée à faire échouer la tentative de reprise du groupe français Saint-Gobain (SGO.FR), selon la presse suisse dimanche.
La direction de Sika a déposé cette offre pour inciter la famille Burkard à annuler l'accord passé avec Saint-Gobain en vue de lui céder ses parts pour un montant de 2,75 milliards de francs suisses. Un niveau de prix inférieur à celui proposé par Saint-Gobain, mais les tenants de la contre-attaque expliquent que le décalage sera compensé rapidement par la remontée de l'action à l'annonce de l'abandon du projet du français.
Le président de Sika, Paul Hälg, avait déclaré la semaine dernière que le conseil d'administration planchait sur d'autres propositions pour la famille fondatrice, sans fournir de précisions.
La proposition de Sika pourrait voir la famille Burkard conserver des actions du groupe, ce qui pourrait couvrir la différence entre les deux offres si celles-ci étaient relevées, rapportait le journal SonntagsZeitung, en citant deux sources.
Le changement de stratégie du Suisse Sika dont l’objectif est d’empêcher la prise de contrôle du groupe par le français ne provoque pas de tensions sur le titre Saint Gobain qui s’adjuge 0,82% à la bourse de Paris pour s’échanger à 40,95 euros.
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