« Une sortie de la Grèce de la zone euro ne fait pas partie des hypothèses de travail retenues par la Banque centrale européenne »
Voila ce que martèle à longueur de journée les membres du directoire de la BCE, dont Benoît Coeuré à l’occasion d’un entretien accordé à Alternatives Economiques.
"La sortie de la Grèce n'est pas un scénario sur lequel nous travaillons", a déclaré le banquier central français dans un entretien également publié sur le site de la BCE.
"Tous les efforts qui sont faits en ce moment visent à mettre à jour la relation avec la Grèce compte tenu des nouvelles priorités de son gouvernement, dans un cadre qui reste celui de la zone euro et qui implique des droits mais aussi le devoir de respecter les règles communes", a-t-il ajouté.
Interrogé sur les effets des mesures d'assouplissement quantitatif mises en oeuvre par l'institution depuis mars, Benoît Coeuré a salué des conditions plus favorables à une reprise de l'investissement, la baisse des taux obligataires se traduisant par une réduction des coûts de financement des entreprises. "Si on ajoute le prix du pétrole, nous avons donc une conjonction de facteurs favorables à la reprise et à l'investissement", a-t-il souligné, en évoquant également les effets liés à la dépréciation de l'euro.
"Il n'y a donc dans l'état actuel des choses pas de raison de s'inquiéter pour la reprise de la zone euro en 2015 et 2016", a conclu le membre de la BCE.
Des propos qui vont dans le sens du constat fait par Christian Noyer, gouverneur de la banque de France qui estime que la croissance devrait accélérer en France en 2016. On peut être entre 1,5% et 2%. Quand on voit les prévisions qui sont faites, toutes les institutions internationales et nous-mêmes à la Banque de France pensons qu'on peut dépasser 1,5% l'année prochaine si on fait de façon résolue les réformes, si on applique ce qui a été décidé et si on arrête de créer des complexités supplémentaires pour les entreprises", a t-il déclaré sur Europe 1.
