Malgré la Grèce et la crainte d’un défaut, l’euro grimpe de 0,65% face au dollar et renoue avec ses plus hauts, autour du seuil des 1,1405$. La monnaie unique grappille également 0,14%, face au yen, à 140,12 yens. Mais c’est surtout le dollar qui redonne du terrain dans le sillage de la réunion de la Fed qui s’est montrée assez prudente sur l’avenir de sa politique monétaire. Le billet vert abandonne 0,45%, 122,87 yens et perd également 0,6% face à l’euro.
Wall Street de son côté s’inscrit en hausse. Le Dow Jones grappille 0,23%, à 17.977,45. Le Standard & Poor's 500, progresse de 0,27% à 2.106,19 et le Nasdaq Composite prend 0,37% à 5.083,40.
Pourtant, la Réserve fédérale (Fed) a confirmé qu’elle allait entamer d’ici la fin de l’année une remontée des taux. Le premier resserrement monétaire pourrait survenir dès le mois de septembre, hypothèse qui déplait aux marchés mais qui était largement anticipé, car l’économie est jugée suffisamment solide pour encaisser une première hausse des taux.
Si la Fed a laissé la porte ouverte à une hausse des taux dès cette année, sa présidente Janet Yellen a toutefois pris soin de préciser que les conditions n'étaient pas encore réunies pour opérer cette première hausse des taux depuis la crise financière de 2008.
Avant de normaliser sa politique monétaire, la banque centrale américaine doit s’assurer que la situation du marché de l'emploi continue d'évoluer favorablement et que l'inflation s'aligne sur une trajectoire de remontée vers l'objectif de 2%.
Sur le front de l'emploi comme de l'inflation, l'amélioration est visible comme le montre les indicateurs du jour.
En effet, l’indice américain des prix à la consommation continue de progresser et atteint 0,4% en mai, contre +0,5% de consensus de place, et une hausse de 0,1% en avril. Hors alimentation et énergie, ce CPI de mai progresse de +0,1%, contre +0,2% de consensus et +0,3% au mois d'avril.
Par ailleurs, le nombre d'actifs américains effectuant une première demande d'allocation chômage a continué de diminuer la semaine dernière, et reste très largement sous la barre des 300 000 ce qui confirme l’amélioration du marché de l’emploi.
La perspective d'une hausse des taux devrait en théorie faire grimper le billet vert, or c'est l'inverse qui se produit. Signe semble-t-il que les marchés se sont préparés à cette idée. L'euro lui est complètement insensible aux déboires de la Grèce puisqu'il reste stable face à l'ensemble des devises et grimpe face au dollar.