Pendant que nous avions tous nos yeux rivés sur la Grèce, un marché a connu une de ses journées les plus agitées: le pétrole. Il a chuté de 8%. Pour quelles raisons ? Pour toutes les raisons qui font que les marchés sont passionnants: offre et demande, géopolitique, économique et psychologique. Une journée folle qui rend les marchés si étonnants.
Le pétrole a chuté de plus de 8% hier.
Ce sont des journées comme celle d’hier sur le pétrole qui font que ma passion pour les marchés reste toujours aussi forte. Ce que j’aime dans les marchés c’est que c’est un mélange de d’offre et de demande, de géopolitique, de macro économie et de psychologie et on a eu tout ça hier en une seule journée. Le pétrole s’est effondré. Géopolitique d’abord. Les négociations avec l’Iran arrivent à leur terme. Sauf surprise de dernière minute, il devrait y avoir un accord sur le nucléaire. Qui dit accord, dit levée progressive des sanctions et donc retour massif de l’Iran sur le marché pétrolier.
ÉCONOMIQUELa Chine est aussi citée comme une des raisons de la chute du pétrole. Géopolitique avec l’Iran, économique avec la Chine. La Chine n’en finit pas de voir son économie ralentir. Un ralentissement à l’origine voulu par le gouvernement Chinois mais qui ressemble de plus en plus, à l’image de la Bourse de Shanghai, à un dérapage totalement incontrôlé. Ce ralentissement affecte toutes les matières premières du fer au cuivre en passant évidemment par le pétrole. Offre et demande ensuite. N’oublions que normalement le cours sur le marché d’un actif est supposé refléter aussi l’équilibre entre l’offre et la demande. Demande Chinoise en baisse mais offre Américaine pléthorique. Pour la première fois depuis un an, le nombre de puits exploités aux Etats Unis repart à la hausse et c’est peut être l’élément essentiel qui a fait basculer le pétrole à la baisse en tendance lourde depuis quelques mois.
PSYCHOLOGIQUEEt enfin l’aspect psychologique.
Élément fondamental sur les marchés. Parfois unique responsable de mouvements totalement erratiques et totalement irrationnels. Pour le pétrole hier, cette dimension c’était la Grèce et la nervosité que la crise Grecque a transmise sur les marchés. En pratique, une sortie éventuelle de la zone euro de la Grèce et une crise aggravée de la Grèce n’a aucun impact direct sur le pétrole mais cette sortie pourrait provoquer une mini panique sur les marchés et c’est aussi ce qu’a anticipé hier le pétrole. Je vous le disais, dans les marchés on trouve tout. C’est ça qui est passionnant.