Après la purge des marchés asiatiques, la panique s’est propagée à l’ensemble du globe. Les craintes sur le ralentissement économique chinois et son impact sur l’ensemble des émergents ont provoqué des mouvements de ventes spectaculaires. Après s’être effondré de 8% en séance pour tester un plus bas à 4265 points, le CAC s’est redressé en fin de journée pour clôturer à 4383 points. La correction reste néanmoins sévère avec un chute de 5,35% ce qui porte sa baisse à 12% sur les cinq dernières séances. A noter le volume, particulièrement impressionnant puisque 7,8 milliards ont été échangés, ce qui fait du lundi 24 aout 2015 une séance historique.
A Wall Street, même tendance. Le Dow Jones chute de 32,72% et revient autour des 16 000 points. Le Nasdaq composite chute de 2,44% tandis que le S&P 500 abandonne 3,19%, à 1970 points.
Une fois de plus la tradition du mois d'août a été respectée. Les places financières mondiales ont violemment chuté, et l'aversion au risque a largement pris le dessus. En témoigne le Vix, le baromètre de la peur, qui s'est envolé de 45%.
Dans ce contexte anxiogène, les investisseurs vendent les actions pour se réfugier sur les obligations souveraines. Preuve en est, le rendement sur le bund à 10 ans tombe à 0,54% idem pour l’OAT française à 10 ans dont le rendement repasse largement sous les 1%, à seulement 0,92%.
Du coté des valeurs, Seul rescapé du SBF 120, Elis qui grappille 0,07% à 14,09 euros.
Les valeurs pétrolières se font massacrées dans le sillage de la chute des cours du pétrole. Maurel et Prom est lanterne rouge avec une chute de 9,13%, à 4,18 euros, Total, première capitalisation du CAC plonge de 7,9%, à 37,38 euros. Technip rétrocède 7,1%, à 42,96 euros.
Les valeurs fortement exposées à la Chine ont connu la même débâcle boursière. Ainsi Rémy Cointreau chute de 8,26%, à 51,78 euros, Kering plonge de 8,22%, à 146,25 euros, Pernod Ricard redonne aussi 7,58%,à 91,34 euros.
Le marché des changes a lui aussi connu une séance historique. L’euro bondit de 1,7%, à 1,1578$, mais c’est surtout le yen, devise refuge par excellence, qui s’inscrit en forte hausse. La monnaie unique perd ainsi 1,1% à 137,40 yens. Mais le mouvement le plus impressionnant est à mettre sur le compte du dollar-yen, avec un billet vert qui dévisse de 2,82% à 118,58 yens.
