Le marché automobile français est parti pour terminer l'année sur un rebond plus fort que prévu, sauf pour la marque Volkswagen qui a fait moins bien que ses concurrents à cause de l'affaire de manipulation des émissions polluantes de certaines de ses voitures.
150.339 voitures neuves ont été immatriculées en France, selon des chiffres publiés mardi par le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA), soit une hausse de 11,3% en données brutes, après le coup d'arrêt d'octobre (+0,6%), et une progression de 5,7% en données corrigées des jours ouvrables, contre +5,1% le mois précédent.
Sur onze mois, le marché affiche désormais une croissance de 6,2% en données brutes, et de 5,7% en données CJO, supérieure à la plupart des prévisions actuelles.
La croissance est régulière et solide, signe que la reprise est incontestable.
Selon les experts, le marché pourrait enregistrer une croissance de 6 à 6,5% sur l'ensemble de 2015, alors que l'Observatoire Cetelem prévoyait jusqu'ici une hausse de 5,5%.
Le CCFA n'a pour sa part pas modifié sa prévision d'une croissance de 4 à 5%.
Quoi qu’il en soit, sauf contre-performance en décembre, le marché automobile français devrait enregistrer en 2015 sa plus forte croissance depuis 2009, année de prime à la casse, et sa première vraie hausse depuis quatre ans.
Le secteur est donc logiquement entouré en bourse.
Renault se distingue en hausse de 1,11%, à 96,51 euros, soutenu par une information du journal Nikkei selon lequel Nissan souhaite porter sa participation dans son partenaire français à 25% ou davantage pour contrer l'ingérence de l'Etat dans l'alliance Renault-Nissan. Le groupe Renault a vu les siennes augmenter de 8,3%, une croissance vigoureuse de la marque Renault (+21,5%) éclipsant une forte baisse de la marque low cost Dacia (-33%).
Faurecia grimpe de 1,66%, à 36,12 euros.
PSA Peugeot Citroën a vu ses immatriculations rebondir de 13,1% en novembre, grâce à Peugeot (+16,6%) et à une reprise des ventes de Citroën (+7,8%) ou de DS (+10,9%).