Dans un marché qui repart en nette baisse, les secteurs cycliques piquent du nez. Notamment le secteur financier, dans le sillage de Goldman Sachs qui a dévoilé des bénéfices en nette baisse, mais aussi de la résurgence des craintes sur le secteur bancaire italien. Les banques françaises voient rouge.
Goldman Sachs, la sulfureuse banque américaine, a dévoilé une chute de ses bénéfices, conséquence des turbulences sur les marchés financiers mais surtout du règlement amiable pour cinq milliards de dollars d'un litige remontant au début des années 2000. Sur l’exercice 2015, le bénéfice net tombe à 6,08 Mds$, pour un bpa dilué de 12,14$ (à comparer à un bpa de 17,07$ un an avant).
Mais c’est surtout la santé du secteur bancaire italien qui a rendu les investisseurs fébriles. Ce sont les créances douteuses des banques italiennes, selon des opérateurs sur la place milanaise, qui inquiètent. Quatre petites banques régionales ont fait, fin 2015, l'objet d'un plan de sauvetage d'un coût de quelque 3,6 milliards d'euros pour le système bancaire italien. Car outre les créances douteuses, la consolidation du secteur qui tarde à survenir, inquiète.
L'Italie compte en effet plus de 700 banques différentes, avec une pléthore de petits établissements, ce qui renforce le risque de faillite isolée. Mais les investisseurs s’inquiètent d’un effet domino.
Signe de cette résurgence des craintes, plusieurs valeurs bancaires se sont effondrées hier à la Bourse de Milan, dont Monte dei Paschi di Siena (BMPS), qui a dévissé de 15 %
Dans un marché parisien qui dégringole de 2,63%, à 4159 points, avec 100% de ses composantes dans le rouge, le secteur bancaire n’est pas épargné. Axa redonne 3,28%, à 22,15 euros, Natixis perd 2,95%, à 4,04 euros, Crédit agricole dégringole de 3,09%, à 8,99 euros, Société Générale cède 2,94%, à 34,78 euros