Plombée par l'effondrement des prix du pétrole, qui représente avec le gaz la moitié des revenus de l'Etat russe, le rouble a touché un record historique de faiblesse face au dollar ( à 80 roubles pour un dollar) et revient se négocier au plus bas depuis décembre 2014 face à l'euro. Depuis le début de l'année, la monnaie russe a déjà perdu 10% de sa valeur .
La dégringolade du cours du rouble et la chute des prix du pétrole, qui sont tombés au plus bas depuis 12 ans fragilisent la stabilité des finances publiques du pays, alors que le gaz représente la moitié des revenus de l’Etat.
Le gouvernement russe a fait savoir qu’il débloquait 135 milliards de roubles (1,58 milliard d'euros), somme destinée à soutenir l'économie réelle dans le cadre d'un projet de plan anti-crise, ont déclaré deux hauts responsables.
Selon une troisième source, Moscou pourrait également puiser dans une réserve de 340 milliards de roubles pour tenter de désamorcer toute grogne sociale alors que plus de 20 millions de Russes, soit 15% de la population, vivent désormais sous le seuil de pauvreté. C’est 7 millions de personnes de plus qu’il y a un an. Parallèlement, la baisse du produit intérieur brut (PIB) de la Russie pourrait atteindre 1% cette année après un recul de 3,7% en 2015.
La chute du rouble entraine en effet un appauvrissement considérable, avec une inflation qui a bondi de 13% l’année dernière, les prix sur l’alimentaire ayant particulièrement flambé avec les sanctions occidentales.
Les secteurs des chemins de fer, des machines agricoles, des biens de consommation courante et de la construction se verraient allouer une partie des fonds, a dit une source.
L'industrie automobile s'est déjà vue promettre un total de 50 milliards sur les 135, a dit l'autre source.