La Banque nationale suisse (BNS) va suivre avec beaucoup d’attention le prochain referendum britannique et envisage de prendre des mesures si la Grande Bretagne venait à quitter l’union européenne. « Un Brexit risque d'amener incertitudes et turbulences », estime le président du directeur Thomas Jordan, qui reconnaît par ailleurs que « la faiblesse persistante des taux d'intérêts constitue un défi pour les épargnants et les investisseurs ».
Le président de la BNS a insisté sur le fait que si l'appréciation du franc par rapport à l'euro s'est atténuée depuis la levée du cours plancher en janvier 2015, la monnaie nationale reste nettement surévaluée. Le président de la banque centrale a fait savoir que la BNS se dit à nouveau prête à intervenir sur le marché des changes afin de "rendre les placements en francs moins attrayants et, partant, à réduire les pressions sur le franc".
Pourtant, malgré les propos tenus par la BNS, le franc suisse reste assez stable face aux autres devises. Le franc suisse grappille 0,14% face à l’euro , à 0,9243 euro, et perd symboliquement 0,09% face au dollar pour s’échanger à 1,0386.
La Banque nationale suisse (BNS) a donc comme prévu reconduit sa politique monétaire. La marge de fluctuation du Libor à trois mois est maintenue entre -1,25% et -0,25%, tandis que le taux d'intérêt appliqué aux avoirs à vue reste à -0,75%.
La BNS s'attend à une hausse plus rapide de l'inflation lors des prochains trimestres que ce qu'elle avait pronostiqué en mars. Pour 2016, l'institut table désormais sur un renchérissement de -0,4%, après -0,8%. Pour 2017, la nouvelle prévision s'inscrit à 0,3%, contre 0,1% en mars, et pour 2018, elle reste inchangée à 0,9%.
La prévision d'inflation conditionnelle repose sur l'hypothèse d'un Libor à trois mois maintenu constant à -0,75% pendant les trois prochaines années.