Le 15/03/2017 : Pour le pétrole tout allait bien. Il s'était stabilisé pendant des semaines au dessus des 50 dollars suite à l'accord de l'OPEP. Tous les fonds spéculatifs étaient positionnés à la hausse, visant les 60 dollars dans un premier temps, et les 70 dollars peut être dans un deuxième temps. Tout allait bien jusqu'à cette chute brutale de près de 12% en une semaine. Le problème ne vient pas de l'OPEP. Pour une fois, elle a respecté un accord. Non. Le problème vient des États-Unis. La production est très fortement repartie à la hausse. On disait le schiste rentable uniquement au dessus de 80 ou 100 dollars et pourtant les investissements repartent massivement, entraînant une forte hausse de la production. Et enfin, les stocks. Malgré la reprise de la croissance, ils restent à des niveaux très élevés dans les pays industrialisés. Revoir le morning du 15/03/2017
LE TOUR DE L'ÉCO :
Tous les yeux sont tournés vers la Corée du Nord alors que Pyongyang a confirmé son intention de tirer 4 missiles vers l'île américaine de Guam. Du côté des marchés, c'est la douche froide. Le CAC 40, a perdu 0.59% hier, ouvre en baisse de 0.7% ce matin à 5075 points, plus bas depuis 3 mois.
Du côté de l'économie, les statistiques publiées aujourd'hui aux États-Unis n'aspirent pas à plus de confiance. L'indice des prix à la production (PPI) a reculé de 0,1% le mois dernier alors que les économistes anticipaient en moyenne une nouvelle hausse de 0,1%. De plus la hausse des inscriptions aux chômage a été plus importante que prévu : 244 000 la semaine dernière contre 240 000 attendu.
Les mauvais chiffres du chômage américain et des prix à la production devraient pousser le dollar à la baisse, et donc une nouvelle hausse de l'euro. Mais les tensions géopolitiques provoquent une fuite vers les valeurs refuges, dollar compris. L'euro-dollar se stabilise à 1,175 mais l'Or grimpe à 1287 dollars, plus haut d'un mois, et le bund a continué sa chute à 0,39 %, au plus bas depuis fin juin.
On avait arrêté de regarder l'indice de volatilité tant c'était devenu barbant. Il s'est rappelé à nous avec une hausse de 45% en deux jours, à 16, au plus haut depuis avril
La journée du pétrole symbolise bien l'évolution des prix de l'or noir depuis plusieurs semaines. Le baril de WTI était en hausse ce matin de 0,93 % au-dessus des 50 dollars après la publication hier d'une sixième semaine consécutive de baisse des stocks pétroliers aux États-Unis. Toutefois le rapport mensuel de l'Opep a montré un troisième mois consécutif de hausse de la production du cartel. Une hausse déjà supérieure à celle de la demande et qui amène quelques doutes sur la capacité du cartel à poursuivre sa politique de réduction de sa production. Du coup, le WTI est reparti à la baisse, sous les 49 dollars