Cela fait longtemps que je ne vous avais pas parlé d’Angela Merkel. Il faut avouer qu’elle a été particulièrement absente depuis quelques semaines. Très exactement même depuis sa réélection qui a été loin d’être triomphale
Un silence étonnant compte tenu de tous les évènements qui se sont produits en Europe bien sûr, mais aussi dans le monde avec en particulier l'affrontement avec les États-Unis sur les droits de douane. Elle a donné une interview au Frankfurter Allgemeine. Une interview qui semble être surtout une réponse aux attentes d'Emmanuel Macron sur un renforcement de l'Europe.
C'est sûr qu'Emmanuel Macron a dû être déçu en lisant cette interview. Elle fait des propositions. Mais des propositions qui sont plus que timides. Certes elle est favorable à un Fonds Monétaire Européen mais ce fonds n'interviendra que pour des prêts à moyen et long terme et aura en contrepartie un droit d'intervention sur les politiques financières du pays. Et encore ces prêts ne seront accordés que si la zone euro est en danger et ils impliqueront une restructuration des dettes du pays.
Elle est également favorable à un budget d'investissement, mais elle précise tout de suite que son montant sera très limité et qu'il devra être mis en place graduellement. Un budget utilisé seulement pour pallier des besoins structurels. On est loin des investissements d'avenir souhaités par Macron.
Avec l'élection d'Emmanuel Macron et la réélection d'Angela Merkel, on s'attendait à un renforcement de l'axe Paris-Berlin et une accélération du projet de réforme de l'Europe, avec un renforcement de la gouvernance, notamment financière.
C'était un facteur important de soutien de l'euro notamment. Plus d'Europe, une Europe plus unie, on avait même évoqué la nomination d'un Ministre des Finances européen. Tout cela n'est plus d'actualité. Et ce n'est pas de bon augure à l'heure où la situation politique en Italie et en Espagne est fragile. Il semble qu'une fois de plus, la responsabilité de l'intervention dans la zone euro revienne uniquement à la Banque centrale européenne. Ce n'est pas une surprise mais c'est une déception.
Décidément Trump ne respecte aucune règle. Une heure avant la publication des chiffres de l'emploi vendredi, des chiffres qu'il connaissait, il a envoyé un tweet dans lequel il disait qu'il attendait avec impatience la publication de ces chiffres, sous entendant que ces chiffres étaient excellents. On frise le délit d'initié. Et en effet ces chiffres étaient excellents avec un taux de chômage qui atteint encore un record à la baisse: 3.8%! Et des créations d'emplois supérieures aux attentes.
Les excellents chiffres de l'emploi ont donné de l'impulsion aux indices américains vendredi dernier. Le Dow Jones a ainsi terminé la semaine en hausse de 0,90% à 24,365,31 points, le S&P de 1,08% à 2734,62 points et le Nasdaq s'est adjugé 1,51% à 7554,33 points. Cette statistique de bonne facture a quelque peu mis entre parenthèses, les craintes sur une guerre commerciale entre les Etats-Unis et ses partenaires. La Bourse de Tokyo a rebondi de 1,37% à 22.475,94 points, également portée par les bons chiffres de l'emploi publiés vendredi aux États-Unis. L'euro/dollar grappille 0,1% à 1,168 dollar tandis que le pétrole reste stable sous les 66 dollars pour le WTI et 77 dollars pour le Brent.
GUERRE COMMERCIALE : LA RÉPLIQUE
La Chine et l'Europe tentent de répliquer ensemble à la mise en place de taxes sur l'acier et l'aluminium par les États-Unis. Ils tempêtent, ils menacent. Mais ils seront obligés de négocier. Ils n'ont pas le choix...
C'est selon Les Échos un scénario qui serait envisagé par le gouvernement et on les comprend. AccorHotels serait éventuellement repreneur des 14.3% de l'État dans Air France.
La réforme de l'audiovisuel. Elle va être annoncée.
Une réforme "en profondeur". Avec des économies à la clé.
Il était temps...
Il ne reste plus qu'un représentant pour la France à Roland Garros, Caroline Garcia.
L'émission était exceptionnelle avec nos Jedi de l'économie et de la finance : Michel Ruimy, Économiste et professeur à l'Escp-Europe; Éric Bleines, Directeur de Gestion Actions, Swiss Life Banque Privée; Béatrice Mathieu, économiste et rédactrice en chef adjointe à l'Express; Jean-Pierre Gaillard, président du conseil de surveillance d'Erasmus; Christopher Dembik, Responsable groupe de la recherche macroéconomique à Saxo Bank et Laure Closier.
On a rejoué la semaine et on vous a donné quelques conseils. De l'éco, de la finance et du fun. Vous souhaitez voir le replay ? C'est ici .
ON S'EN FOUT ?
Bill Clinton sort aujourd'hui un polar "co-écrit" avec James Patterson: à lire; PSA et Renault doivent décider s'ils restent ou s'ils partent d'Iran : en fait, ils n'ont plus vraiment le choix; WeWork spécialiste du co-working lance WeLive, spécialiste du co-living : on va tout faire ensemble maintenant; Edouard Carmignac, le célèbre gestionnaire de fonds français, a ouvert sa fondation d'art contemporain à Porquerolles: je vais y aller; La saison 3 de "Tunnel" commence ce soir sur Canal :
je vais regarder; Un homme âgé d'une soixantaine d'années a été retrouvé sans vie et sans tête chez lui à Châtelais dans le Maine-et-Loire, le premier suspect : son chien (Planet).