Vous pouvez ranger vos manuels d’économie et de finance.
Ce qu’il se passe depuis quelques années, depuis la sortie de crises (subprimes et dettes des états), tord le coup à toutes les théories enseignées dans les cursus universitaires.
Celles qui disent que le rôle d’une banque centrale se limite à accompagner la croissance d’une économie et éviter la surchauffe et l’inflation.
Chaque jour ou presque, les banques centrales inventent de nouveaux modèles
Jeudi, on apprenait ainsi, selon des informations de Bloomberg, que la BCE envisagerait de modifier son objectif d’inflation.
L'institution pourrait tolérer que le taux d'inflation dépasse les 2 % temporairement.
Mario Draghi, futur ex-président de la BCE, serait notamment favorable à une approche « symétrique », qui donnerait plus de flexibilité par rapport à l’objectif de 2% en se situant soit au-dessus, soit en dessous de cette cible.
Une telle approche permettrait par exemple à la BCE de tolérer une inflation élevée après une période de faiblesse afin de s’assurer que la hausse des prix est bien ancrée.
Et vendredi, c’est John Williams, le président de l'antenne de New York de la Réserve fédérale américaine, qui a plaidé en faveur d'une baisse prononcée des taux directeurs.
Pour Williams, il ne faut pas attendre que l’économie montre des signes d’essoufflement pour la soutenir.
Il a notamment comparé une baisse rapide des taux à un vaccin, permettant de se prémunir contre le risque de difficultés à venir.
Si on voit l’émergence de nouvelles théories, c’est avant tout parce que les anciennes ne fonctionnent plus.
Les politiques de relance des banques centrales auraient dû, en théorie, faire grimper l’inflation.
Mais l’inflation reste basse.
Du fait, principalement, de causes structurelles comme la démographie, l'impact déflationniste de la technologie et l'évolution sociétale vers la déconsommation subie ou volontaire.
L’inflation a toujours été considérée comme LA conséquence néfaste des politiques de relance monétaire. Sans cet effet, qu’est-ce qui empêche les banques centrales de continuer à faire tourner la planche à billets ?
On est donc dans un nouveau monde. Un monde avec une croissance molle et une inflation contenue.
Un monde avec un principal symptôme, très perceptible : les taux nuls, voire même négatifs.
Les États, mais aussi les entreprises (et un jour peut-être les particuliers ?) empruntent à taux négatifs, c’est-à-dire qu’on les paye pour leur prêter de l’argent.
Autre conséquence, la forte valorisation des actifs, notamment les actions. Les indices boursiers sont à des niveaux records, malgré la mollesse des économies et les risques géopolitiques. Il peut y avoir des consolidations voire des petites corrections mais tant qu’il n’y a pas d’inflation, les banques centrales seront en mesure de venir soutenir les marchés comme ce fut le cas en fin d’année dernière.
Le Parti conservateur britannique vote aujourd’hui pour désigner qui succédera à Theresa May comme Premier ministre. Et on saura mardi, à l'issue du vote des 160.000 membres du parti conservateur, si c’est bien Boris Johnson, favori des sondages, qui s’installera à Downing Street.
Mais s’il est favori, l’accueil sera quand même rude : trois ministres ont déjà annoncé qu'ils démissionneraient si Boris Johnson, hard-brexiter convaincu, était nommé. Il s’agit du chancelier de l’Échiquier (ministre des finances) Philip Hammond, du secrétaire d’État à la Justice David Gaucke, et celui au Développement international Rory Stewart.
Avant le Brexit, le nouveau Premier ministre britannique devra s’attaquer à un autre problème diplomatique : vendredi, un pétrolier britannique a été saisi par l'Iran dans le détroit d'Ormuz.
L'annonce est survenue quelques heures après la décision de la Cour suprême de Gibraltar de prolonger pour 30 jours l'immobilisation d'un pétrolier iranien.
La future ex-Première ministre britannique Theresa May présidera ce matin une réunion interministérielle de crise.
Au Japon, la coalition menée par Shinzo Abe va bénéficier d’une confortable majorité au Sénat après les élections de dimanche.
Le Parti libéral-démocrate (PLD, conservateur) du Premier ministre devrait glaner entre 55 et 63 sièges sur les 124 en jeu dans ces élections, correspondant à la moitié de la Chambre haute.
Cela lui assure, avec les sièges déjà détenus dans l’autre moitié, plus ceux d’autres partis alliés, de lancer sa grande réforme de la Constitution japonaise, avec notamment la constitution d’une armée.
Avec cette victoire, Shinzo Abe devrait rester au pouvoir au moins jusqu’en 2021 et devenir ainsi le chef de gouvernement japonais à la plus grande longévité, dépassant le record de Taro Katsura, en poste à trois reprises entre 1901 et 1913.
Rien ne va plus entre Matteo Salvini et Luigi Di Maio, les deux leaders des forces populistes en Italie.
Selon « La Repubblica », les deux partis au pouvoir en Italie sont entrés en conflit à propos de la Présidence de la Commission européenne. Alors que les deux chefs de partis se seraient entendus pour voter pour Ursula von der Leyen, la Ligue de Matteo Salvini a voté contre elle
Il faut dire que la campagne pour les élections européennes de mai a redistribué les cartes : le M5S de Di Maio est tombé de 32,5% des voix aux législatives de mars à 17%, tandis que la Ligue a bondi de 17% à 34%. Un score qui donnerait des idées à Salvini pour faire tomber le gouvernement (et donc son alliance avec le M5S) et provoquer des élections législatives anticipées pour former une nouvelle majorité.
Selon le Figaro, Bercy a assigné le groupe E. Leclerc pour des pratiques commerciales abusives commises lors des négociations commerciales 2018 par sa centrale belge Eurelec.
Le ministère a assigné "quatre entités du mouvement E.Leclerc - Eurelec Trading, Scabel, Galec et Acdlec - pour les pratiques commerciales abusives commises par la centrale d'achat du mouvement implantée en Belgique - Eurelec Trading", a-t-il indiqué dans un communiqué
Selon le quotidien, le leader français de la distribution risque une amende de 117 millions d’euros.
La semaine dernière a été mitigée avec un CAC 40 qui a baissé notamment sur des interrogations sur le conflit commercial et des résultats d’entreprises un peu décevants.
Wall Street a également clos vendredi sur une perte, à la suite d'une information de presse voulant que la Réserve fédérale américaine ne soit disposée à réduire les taux que d'un quart de point à la fin du mois.
Ce matin le Nikkei a connu une séance de baisse (-0.23%), également refroidi par la Fed qui ne serait pas aussi accommodante qu'espéré. Autre conséquence : l'eurodollar perd 0.4% à 1.1216 pénalisé par le rebond du dollar. Et le CAC 40 devrait également évoluer en légère baisse dans la matinée.
Le pétrole se reprend un peu, le Brent grimpe de 1.07% à 62.7 dollars suite aux tensions entre le Royaume Uni et l'Iran au détroit d'Ormuz. L'Or baisse de 1.12% à 1425 dollars l'once.
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Un nouvel épisode de canicule est annoncé cette semaine : on attend des maximales à 39°C, 40 voire 41°C ; En Ukraine le président Zelensky, ancien humoriste, obtient une nouvelle victoire sans appel (44% des voix) aux législatives, après celle surprise à la présidence en avril dernier; Avengers : Endgame bat le record de recettes d’Avatar et devient le film le plus rentable de l'histoire ; Non, Nadine Morano n’est pas raciste et elle est outrée de l’interprétation faite de son tweet qui dénonçait « les inepties débitées souvent en tenue de cirque » de Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement ; À Hongkong, les manifestations continuent contre l’influence grandissante de la Chine ; Des députés LR ne veulent pas recevoir Greta Thunberg, jeune figure militante écologique suédoise et, selon eux ,« prophetesse en culotte courte », à l’Assemblée nationale ; L'Union Européenne prévoit une aide à l'Irlande en cas de no-deal Brexit ; Un français vainqueur du Tour de France ? Julian Alaphilippe, actuel maillot jaune et Thibaut Pinot, le plus fort dans les étapes de montagne, sont favoris pour ramener le maillot à Paris, une première pour un français depuis Bernard Hinault en 1985
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