C'est la deuxième question qu'on se pose. La première étant "combien de temps avant que l'épidémie s'arrête ?".
Tous les prévisionnistes sont penchés, à la maison, en chaussons ou en tongs, sur leurs calculettes pour déterminer l'impact économique de cette déflagration sanitaire.
...l'épidémie commence à régresser dans un mois et qu'elle s'arrête dans deux à trois mois, voilà ce qu'on peut dire.
...vont connaître une récession, c'est à dire, techniquement, deux trimestres consécutifs de croissance négative.
Avec un premier trimestre très négatif, on parle de -9% par exemple pour la Chine.
Et un deuxième trimestre négatif, mais moins dramatiquement.
...va être en récession.
Attention cependant, la définition de la récession globale pour le FMI c'est une croissance en dessous de 2.5%.
Or, nous avions déjà, avant Coronavirus, une anticipation de croissance en baisse, 2.9% seulement.
De façon certaine nous serons en dessous de 2.5%.
Cependant, dans l'hypothèse qui est pour l'instant admise d'une fin de crise en avril ou en mai, on n'aurait "perdu" qu'un semestre, et au pire une année si le redémarrage est laborieux et progressif comme c'est le cas en Chine.
...est différente des précédentes.
Et la grande différence vient du fait qu'il y a eu la crise de 2008.
Et "grâce" à 2008, on ne perd plus de temps.
Les banques centrales ont tous les pouvoirs et elles peuvent faire, quasiment, ce qu'elles veulent. Pas besoin, comme après la crise de l'euro, de sommets européens à répétition débouchant pendant des années sur des échecs.
On a maintenant admis, même les Allemands, que les banques centrales pouvaient faire "whatever it takes".
...très rapidement, que le déficit budgétaire n'était plus un sujet et que la dette des États n'était plus un sujet.
Ça aussi c'est très nouveau.
Les banques centrales et les états ne perdent pas de temps, contrairement aux autres crises, pour intervenir.
Ils sont intervenus vite, très vite, l'avenir nous dira si cela n'a pas été même trop vite.
Il a fallu à peine quelques jours, voire quelques heures, pour ouvrir les vannes du crédit et les vannes de la dépense publique.
La réaction est fulgurante.
Massive.
Et même présomptive : on a déjà anticipé la suite de la crise.
...un rebond économique puissant, très puissant même du fait de l'effet rattrapage, soit au dernier trimestre 2020 soit au premier semestre 2021.
Un rebond économique qui pourrait compenser la récession de 2020.
Car cette crise n'a rien à voir avec celle de 2008, elle se rapproche plus d'un 11 septembre 2001 qui aurait duré quelques semaines.
...bien sûr l'helicopter money.
Les chèques vont être distribués dans quelques semaines ou quelques mois.
Et je ne serais pas surpris qu'on ait encore une année fiscale blanche pour redonner le moral à la nation.
Car il y a un, voire deux, mais :
- Chaque crise a un effet "darwinien" : les entreprises qui survivaient de façon artificielle grâce à l'abondance de liquidités ou celles qui se maintenaient sans avoir de vrais business models pourraient disparaître. On va redécouvrir que le succès d'une entreprise ne se mesure pas au montant de l'argent levé mais à un business model de rentabilité (un mot oublié récemment).
- Certains secteurs vont être sous assistance respiratoire financière pendant de très longs mois, tourisme, hôtellerie, restauration, événementiel si, et seulement si, la survie est possible.
- Certains groupes comme les compagnies aériennes vont devoir passer par la case nationalisation totale ou partielle pour survivre.
C'est que cette crise, comme nous le disions hier, va provoquer une accélération de la mutation structurelle de l'économie, une mutation vers une croissance plus faible, voire vers la décroissance, mais ça c'est une autre histoire.
VOILÀ CE QU'ON POUVAIT DIRE POUR L'INSTANT
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Le CAC 40 a terminé la journée d’hier en gain de 2.84 % à 3 991 points dans une séance, encore une fois, marquée par une forte volatilité. En intraday, les extrêmes du jour (4 000 - 3 800 points) ont, une fois de plus, été supérieurs à 6 % pour l’indice phare de la place parisienne.
Outre-Atlantique, le Dow Jones et le Nasdaq ont terminé en gain de 5.20 % et 6.46 %, portés par les annonces de la Maison blanche et de la Réserve fédérale. D’un côté, l'administration Trump envisage d'envoyer aux Américains des chèques de 1 000 $ dans les deux semaines. De l’autre, la Fed va octroyer des facilités de crédits.
Ce matin, à Tokyo, le Nikkei a fini en baisse de 1.70 %.
Le CAC 40 est attendu cette matinée en repli, malgré la multiplication des plans de relance : la France va débloquer une enveloppe de 45 milliards €, Londres va garantir 363 milliards € de prêts aux entreprises et l'Espagne a dévoilé un ensemble de mesures d'un montant de 200 milliards €.
Le Brent se négocie à 28.95 $ le baril contre 30.92 $ hier à la même heure. L'once d'Or est à 1 511.50 $ contre 1 486.90 $ précédemment et la parité euro/dollar est à 1.1012 contre 1.1135 hier dans la matinée.
Je me demande combien de jours une famille peut rester confinée dans un espace clos sans avoir envie de s'étriper; Répétez six fois "nous sommes en guerre" pour ne pas oublier; Après l'excitation des premiers jours de télétravail et de visioconférences, tout le monde va finir par s'affaler dans son canapé face à la télé avec un plat de pâtes et un pot de glace; Fascinant de voir comment Singapour a réglé le problème du coronavirus, fascinant et un peu effrayant (si vous ne savez pas comment ils ont fait, cherchez sur internet, vous n'avez rien d'autre à faire); Cyril Hanouna va présenter "Touche pas à mon poste de chez lui", j'aurais bien fait ça pour "C'est Votre Argent"; Roland Garros est reporté, il va donc falloir vraiment bosser en Juin; Troublant ce qu'a balancé Buzyn sur les élections (cherchez); Les fabricants de pâtes arrêtent de faire des farfalles car ça prend deux fois plus de temps que les coquillettes et qu'il faut produire vite beaucoup de pâtes pour ceux qui les stockent; Après la crise, il va falloir ouvrir un site de ventes de pâtes d'occasion pour écouler les stocks; Même la vente de paracétamol est restreinte.
VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE
MAY THE FORCE BE WITH YOU