L’Insee fait état d’une augmentation de 0,7% de la consommation en produits manufacturés en mai, contre 0,4% attendu. A noter que ces dépenses en produits manufacturés représentent environ le quart de la consommation totale des ménages.
Evènement planétaire particulièrement attendu, la coupe du monde de foot a soutenu la consommation en mai, en dopant l’achat de téléviseurs. Après un recul de 0,5% en avril, les achats d'équipement du logement ont bondit de 7,3% en mai. Il s'agit de la plus forte hausse pour ce poste depuis mai 2002 (+8,9%).
En 1998, les ventes de téléviseurs ont explosé dans les dernières semaines de la coupe du monde, notamment grâce au bon parcours de l’équipe de France. Cette année, même si beaucoup de ménages ont préféré anticiper et se procurer un téléviseur avant le début du mondial, le phénomène devrait stopper net, suite à la déroute des bleus.
D’autre part, le passage à la TNT (Télé Numérique Terrestre) en Bretagne et dans les Pays de Loire, qui s’étendra progressivement à l’ensemble du territoire, soutiendra la progression des ventes.
Mais, la consommation devrait s’affaiblir dans les prochains mois. Il faut dire que les perspectives macroéconomiques sont sombres. Avec un chômage au plus haut depuis 10 ans, la réforme des retraites et les inquiétudes qui pèsent sur la rigueur budgétaire, la reprise de la consommation ne devrait pas être au rendez-vous. De plus, le gel des salaires dans la fonction publique, qui représente 5 millions de Français, ne va pas inciter les fonctionnaires à consommer plus ces prochains mois.
D’autre part, face à la dérive des finances publiques, les ménages anticipent une hausse des prélèvements obligatoires et une baisse de leur pouvoir d’achat, ce qui va plomber la consommation, pourtant l’un des moteurs de la croissance économique. Point positif, les soldes de prêt-à-porter en juin devraient atténuer la baisse.
Mais l’avenir reste incertain. Les français préfèrent épargner en prévision de temps plus difficiles. Epargner, oui, mais lorsqu’il s’agit de faire fructifier le capital, seulement 18% des français pensent à investir en actions. Le placement préféré reste l’assurance-vie.
