L’ambiance est morose sur la place parisienne. Depuis deux mois, le CAC a reculé de 20%, à l’instar de nombreuses places financières. Pourtant, il a suffit de 9 séances consécutives de hausse, conjuguées au rebond de l’euro, au retour de l’optimisme, pour galvaniser l’indice. Paris rattrapait le terrain perdu, et progressait de 13%.
Mais l’embellie fut éphémère. La crise européenne des dettes souveraines et les inquiétudes sur les plans de rigueur qui pourraient freiner la reprise ont fait replongé le CAC. Une inquiétude renforcée par la prudence affichée de la Fed qui a revu à la baisse ses perspectives de croissance pour les Etats-Unis et s’inquiètent des dettes souveraines de la zone euro. Par ailleurs, les statistiques américaines de ce jeudi sur les commandes de biens durables et les inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis, ressorties plutôt conformes aux attentes, ont permis un léger sursaut mais n'ont pas renversé la tendance baissière.
Les places européennes évoluent à l’unisson dans le rouge. Athènes perd 3,7% tandis que les Cds (Credit default Swaps) atteignent leur plus haut niveau historique. Madrid cède 3,11%. Francfort perd 1,4%.
Paradoxalement, sur le marché des devises, l’euro, après avoir baissé dans la matinée, s’est repris pour camper autour des 1,2330, au dessus de la précédente clôture.
Face aux craintes des Etats-Unis concernant la faiblesse de la reprise mondiale, le secteur parapétrolier entre dans une phase de consolidation. Technip cède 3,88%, Vallourec, -3,76%. Total, plus grosse capitalisation perd 2,82%.
Les valeurs bancaires, lanterne rouge, plombent fortement la tendance. BNP paribas (4,64%), Soc Gen (4,4%), et crédit agricole (4,3%) accusent les plus fortes pertes. Les investisseurs restent prudents vis à vis de la solidité des fonds propres et la qualité des actifs. La création d’une taxe bancaire, voulue par Paris, Berlin et Londres pénalise également le secteur bancaire.
Les valeurs défensives, qui contrebalançaient la tendance jusqu’à la mi-séance, clôturent aussi dans le rouge. France Télécom réalise la meilleure performance et ne cède que 0 ,7%.
