Nous allons nous pencher sur les résultats d’Adecco, le groupe franco-suisse de services à l’emploi parce qu’ ils donnent une bonne indication sur la santé du marché du travail étant donné qu’en période de reprise économique sans grande visibilité, les entreprises, avant d’embaucher en CDI, se tournent dans un premier temps vers l’intérim.
Dans les détails, le second trimestre a été solide pour le groupe, puisqu’il voit son chiffre d’affaires progresser en glissement annuel de 13% en données comparables et de 29% en données publiés, ce qui porte le chiffre d’affaires à 4,64 milliards d’euros. Des résultats solides donc, puisque le géant des ressources humaines a renoué avec les bénéfices pour retrouver un résultat net positif de 97 millions d'euros, comparé à une perte de 147 millions un an auparavant. D’autre part, les résultats d’Adecco dépassent largement les attentes dans la mesure où le consensus Reuters prévoyait un bénéfice net de 82,6 millions d'euros, contre finalement 97 millions enregistrés.
De plus, le management s’estime confiant dans les perspectives à venir grâce à une demande robuste et indique que « la conjoncture économique au deuxième trimestre s'est considérablement améliorée.» Le groupe s’estime désormais en mesure d’atteindre son objectif à moyen terme de marge Ebitda de plus de 5,5%. Ces résultats de bonne facture masquent cependant des disparités en fonction des zones géographiques.
Ainsi, hors effet de change, le chiffre d'affaires a connu ses plus fortes hausses dans les Iles britanniques avec un bond de +84%, de 51%en Amérique du Nord tandis qu'il s'est accru d'environ 20% en France et en Allemagne et qu'il a reculé de 14% au Japon. Le management souligne que les conditions de marché se sont considérablement améliorées au deuxième trimestre, grâce notamment à une forte croissance de l'activité dans les marchés clés en France et en Amérique du Nord, où il réalise 50% de son chiffre d’affaires.
Par ailleurs, la direction fait part de son intention de retirer l'action Adecco de Nyse Euronext à Paris au cours du second semestre, en raison de trop faibles volumes de transactions quotidiennes. A Paris, le titre abandonne 1,81% et surperforme le CAC tandis qu’il fait figure de lanterne rouge en Suisse, où le titre chute de 4,14%