Groupe Steria figure parmi les principales sociétés de services informatiques françaises. Son modèle économique est défensif. Son chiffre d’affaires a progressé de 3.3% au premier semestre avec un résultat net qui a bondit de 58% à 25.2 millions d’euros. Après une année 2009 difficile, le groupe a su redresser la barre et profite du rebond du secteur. Le carnet de commandes est plein et représente actuellement 1,13 année de chiffre d'affaires.
Dernier contrat en date, une commande pour l’armée norvégienne pour un montant estimé à 49 millions d'euros. Sa mission consiste à aider les forces armées dans le déploiement d'environnements opérationnels sécurisés, qu'il s'agisse de systèmes d'exploitation, d'applications métiers ou de bureautiques.
D’autre part, sur le news flow, HSBC Holding, actionnaire à 5% du groupe a déclaré à l'AMF avoir franchi en baisse, et indirectement par l'intermédiaire d’une société qu'elle contrôle, le seuil de 5% du capital du Groupe suite à une cession d'actions sur le marché.
Le groupe a émis un Profit warning en octobre. Le groupe table sur une croissance organique de 1% sur l’ensemble de l’exercice 2010, contre une fourchette comprise entre 1 et 3% précédemment. Steria a également revu à la baisse la marge opérationnelle et table désormais sur 7% contre 7.3 précédemment.
Suite à ces prévisions prudentes, plusieurs brokers ont dégradé le titre. Pour notre part, nous estimons que la valorisation actuelle du titre constitue un point d'entrée judicieux. La déception sur les résultats est déjà intégrée dans les cours, dans la mesure où le titre a fondu de 18% en 6 mois une sanction trop sévère à notre goût. De ce fait, la décote sur fonds propres dépasse les 20%. La dette nette sur fond propres est de 32.9%, le PER se paye 13.1 fois les bénéfices attendu. Le Ca se paye 0.32 fois la capitalisation et 0.41 la valeur entreprise tandis que la capitalisation se paye 5 fois l’Ebitda.
En revanche, le rendement est très faible, seulement 0,6%.
Pour conclure, nous sommes positif sur le dossier et estimons qu’un cours à 24 euros valoriserait justement la valeur. Le titre cède actuellement 0.53%, à 18.94 euros.