Faurecia mène la danse sur le SBF 250 après une très belle publication, marquée par un retour aux bénéfices, et accueillie comme il se doit par le marché. Le titre s’envole de 7.2%, à 27.51 euros.
Le CA en 2010, a progressé de 48%, pour atteindre 13.8 milliards d’euros. Le résultat net part du groupe est de 202 millions d'euros, à comparer à une perte de 434 millions en 2009. Le résultat net dépasse également les attentes du consensus qui tablait sur 183 millions d’euros Le résultat opérationnel est de 456 millions d’euros, soit une marge opérationnelle de 3.3%
La trésorerie nette dépasse les attentes et ressort à 222 millions pour un objectif de 150.
La structure bilancielle de Faurecia s’est améliorée de manière significative. Fin décembre 2010, l'endettement financier, le gros point noir de la valeur était de 1,197 milliard, inférieur de 204 millions au niveau atteint en 2009.
Grace à cette amélioration et cette dynamique, Faurecia reprend le versement d’un dividende, à 25 cts par action.
En termes de ratios, la capitalisation est de 2.825 pour un chiffre d’affaires de 13.8 milliards. La valeur entreprise se paye 0.3% le CA et 4.64 fois l’Ebitda.
Les fonds propres ont plus que doublé à 898 millions fin décembre 2010 (contre 303 millions fin décembre 2009)
En termes de perspectives pour 2011, le groupe a indiqué qu'il visait cette année un chiffre d'affaires compris entre 14,8 et 15,3 milliards d'euros, un résultat opérationnel compris entre 580 et 640 millions d'euros et un cash flow net supérieur à 200 millions.
La production automobile mondiale devant croître, selon les prévisions, de 6,7% à 76,1 millions d'unités cette année. Faurecia s'est dit donc optimiste pour 2011, avec une production automobile vue en hausse de 3,2% en Europe, de 10% en Amérique du Nord et de 4,9% en Amérique du Sud par rapport à 2010. La croissance de la production en Asie devrait ralentir pour atteindre 8,1% cette année, avec néanmoins une hausse de 13% en Chine, qui constitue l’une des principaux débouchés de l’équipementier.
Pour terminer, le retour en grâce de Faurecia joue les prolongations, le titre a en effet progressé de 26.8% depuis le 1 er janvier et a bondit de 84% en 6 mois. Et pourtant, le consensus plaide pour l’achat du dossier. Mais le potentiel nous semble limité à court terme, c’est pourquoi nous privilégions plutôt un achat sur repli.