Les sujets d’inquiétudes s’accumulent aujourd’hui et enfoncent les marchés européens dans le rouge. Le Dax recule de 0.93%, l’euro stoxx –1.12%, Paris abandonne 1.15%, à 4020 points, un support technique clé. A Londres, le footsie recule de 0.8% après la publication de l’indice PMI dans la construction qui est ressorti à 56.5 contre 53.7 précédemment et un consensus de 52.9. Ce regain d’activité propulse la livre sterling au plus haut depuis 1 an face au dollar, à 1.6309.
Sur le front géopolitique, les craintes concernant la propagation des insurrections en Libye aux pays du Golfe et le spectre d’une pénurie mondiale maintiennent les cours du pétrole au plus haut. Le baril de brent culmine à 115.39 dollars, tandis que le WTI oscille autour du seuil des 100$, à 99.79. Parallèlement, la hausse des cours, si elle venait à s’installer dans la durée présenterait un risque pour la reprise économique et alimenterait les pressions inflationnistes.
D’ailleurs, autre motif d’inquiétude, l’inflation qui pointe le bout de son nez en Europe. Les prix à la production dans la zone euro ont enregistré leur plus forte augmentation sur un mois en 29 ans au mois de janvier, ce qui confirme les tensions inflationnistes dans la zone euro. En effet, les prix à la production dans la zone euro ont augmenté de 1,5% par rapport à décembre, ce qui marque leur plus forte progression en base mensuelle depuis janvier 1982. En glissement annuel, les prix se sont envolés de 6,1%. Un bond alimenté par la hausse des prix de l'énergie qui ont augmenté de 3.2% leur plus forte hausse depuis juillet 2008 et des biens intermédiaires. Toutefois, même hors construction et énergie, les prix à la production dans l'industrie ont monté de 0,8%, enregistrant ainsi leur plus forte hausse en 16 ans.
Face à cette poussé de l’inflation, les économistes restent convaincus que le comité de politique monétaire de la BCE ne relèvera pas son taux d'intérêt directeur jeudi prochain, mais estiment que Jean-Claude Trichet pourrait durcir sa rhétorique anti-inflation pour suggérer une prochaine une hausse des taux. En tout cas, après cette nouvelle, l’euro s’est envolé pour rejoindre les 1.3832
Face à contexte, l’aversion au risque fait son grand retour. Les troubles géopolitiques au Moyen-Orient ainsi que les pressions inflationnistes redonnent à l’or son statut de valeur refuge qui s’envole jusqu’à 1433$
Du coté du palmarès, seulement trois hausses sur le CAC. Bouygues qui a publié de très bons résultats s’adjuge 3.18% Sanofi aventis engrange 1.3% grâce à UBS qui est passé à l’achat sur le dossier et relève son objectif de cours de 49 à 60 euros, suivi de Saint Gobain qui grimpe de 0.49%
A la Baisse se distingue Essilor, lanterne rouge qui dévisse de 3.25%à la suite de sa publication annuelle.
Axa et Alstom sont également mal orientés et se replient respectivement de 2.73% et 2.64%
A l’inverse, Arkema a réalisé en 2010 un résultat net record de 347 millions d'euros, 9. Le titre prend la tête du SBF 120 et s’adjuge 5.14%