Investir- le JDF estime qu’avec la réforme de l’ISF, la menace sur la bourse et l’assurance vie est écartée. En effet, l’allègement de L’ISF qui se déclenchera désormais à partir d’un patrimoine évalué à 1.3 millions va profiter à 300 000 contribuables. Le barème actuel, composé de six tranches n’en comportera plus que deux. Le nouveau taux est de 0.25% pour les patrimoines inférieurs à 3 millions et de 0.5% au delà de 3 millions d’euros. L’idée de surtaxer les gains boursiers, l’immobilier est l’assurance vie est écartée. Enfin, troisième volet de la réforme, les incitations fiscales sur les donations seraient réduites et les gros héritages plus lourdement imposés.
Changeons de sujet pour s’intéresser à l’enquête de l’hebdomadaire consacrée aux sociétés à la traine, maintes fois massacrées en bourse qui doivent redorer leur blason pour retrouver les faveurs des investisseurs. Parmi les valeurs qui entrent dans cette catégorie, la rédaction a retenu huit sociétés : France télécom, technicolor, Air France KLM, EDF, Natixis, Alcatel-Lucent, Pages jaunes et enfin Groupe eurotunnel. Toutes ont un handicap de taille, une dette étouffante, des inquiétudes sur la stratégie et la viabilité du modèle économique qui pèsent sur ces dossiers. Pour renaitre « bourssièrement », ces entreprises sont obligées d’envoyer des signaux de rupture qui peuvent prendre plusieurs formes, une profonde réorganisation en interne, des cessions d’actifs, un changement de stratégie, une scission à l’image d’Accor, ou encore une opération de croissance externe comme l’a fait Sanofi avec Genzyme. Car l‘intérêt spéculatif sur ces dossiers délaissées peut servir de catalyseur. Excepté EDF, ils sont à l’achat sur ces huit dossiers, avec une prime spéculative sur Air France pour un objectif à 15 euros et Alcatel.
L’analyse sectorielle est consacrée au Biotechs, un secteur hétérogène, à fort potentiel mais qui reste volatil. Un secteur qui regroupe plusieurs segments qui vont de la découverte de nouveaux médicaments, aux sociétés développant du matériel médical ou des tests de diagnostics, en passant par les prestataires de services pour la recherche. Le secteur s’est distingué en 2010 par l’arrivée de 7 nouveaux acteurs, ce qui a d’ailleurs représenté la majorité des introductions du marché parisien. Pour beaucoup d’entre eux, les projets ont été jugés trop précoces, certains ont essuyé des revers cuisants, à l’image de Nicox qui s’est vu refuser l’homologation de son médicament phare aux Etats-Unis. Un secteur particulièrement risqué donc, mais on peut aussi voir se dérouler de belles histoires, comme celle de Carmat.
L’année 2011 s’annonce sous de meilleurs auspices pour le secteur des Biotechs, tandis que le secteur pharmaceutique multiplie les partenariats avec ces petites sociétés de Biotechs, notamment par des acquisitions en proposant des primes élevées de 40% en moyenne. Dans ce secteur extrêmement volatil, ils vous conseillent d’acheter Vivalis, Cellectis, Genoway, toutes les trois à titre spéculatif.
Le Revenu s’intéresse aux banques en ligne, et plus précisément aux nouveaux atouts qu’offrent ces banques en lignes. Premier atout, une palette de services internet large qui s’étend sur des domaines comme la bourse, l’assurance vie, le crédit, ou encore la gestion de patrimoine, Premier avantage, le cout : 51% des français jugent les tarifs bancaires trop élevés. Un changement de modèle dans consommation du service bancaire. Les français ressentent moins le besoin de se rendre en agence, et passent directement par Internet. De plus, l’offre de services est plus adaptée au profil de chacun où le client ne cotise que pour les services dont il a besoin.
Terminons avec l’analyse de la semaine, consacrée à Natixis, qui a renoué avec les bénéfices, en distribuant un dividende de 0.23 euros ce qui fait de Natixis l’établissement bancaire le plus généreux avec 50% de son bénéfice net reversé aux actionnaires. Il n’en reste pas moins qu’à ce jour, le titre affiche un repli de 80% par rapport à son cours d’introduction fin 2006. Il faut dire que la banque détient encore à ce jour un portefeuille d’actifs toxiques encore significatif, que son avenir est liée à sa maison mère, le groupe BPCE, et que la prime boursière est élevée au regard des perspectives. Cependant, c’est une société qui présente également des atouts, notamment une stratégie et une gouvernance qui sont plus claires, un rendement élevé de 5.5%, et un potentiel de synergie important à dégager. Il n’en reste pas moins que la valeur n’est pas donnée en s’échangeant 8.3 fois les bénéfices escomptés, soit une prime de 15% par rapport aux autres bancaires. La dynamique boursière à court terme reste faible, la priorité est l’amélioration de sa solvabilité dans la perspective de Bale 3. Enfin, dernier frein à l’appréciation du titre, son statut boursier à redéfinir car l’image du titre reste floue, dans la mesure où ce n’est pas une valeur de croissance ni de rendement. Au final, le revenu est à la vente sur le dossier, objectif 4 euros.