Un bel exemple du modèle de pricing-power. Michelin, le fabricant de pneumatiques a annoncé une forte hausse de son chiffre d'affaires au premier trimestre grâce à une nette progression de ses volumes de ventes et à une hausse de ses tarifs. Le chiffre d'affaires du groupe est ressorti supérieur aux attentes du consensus à 5,05 milliards d'euros au premier trimestre, contre 3,94 milliards d'euros un an plus tôt, soit une progression de 28,1%.
Le groupe a souligné qu'il s'agissait de ventes historiquement élevées, avec des volumes en hausse de 16,5%, grâce notamment à la demande des pays émergents, au rebond du marché nord-américain et à la reprise observée en Europe centrale.
Après un premier trimestre qui démarre sur les chapeaux de roues, le groupe estime que la progression attendue de 6,5% de ses volumes de vente cette année pourrait d’ailleurs être dépassée si le rythme actuel des ventes se maintenait en l’état actuel et qu'il pourrait être amené à relever son objectif de croissance des volumes sur l'ensemble de son exercice.
Le groupe note par ailleurs que les augmentations de ses tarifs devraient permettre de compenser près de 80% du surcoût estimé de ses matières premières et notamment du caoutchouc qui s’est envolé de 70% en 2010. Le groupe a d’ailleurs annoncé qu'il augmenterait à nouveau de 2,5% en moyenne le prix de ses pneus tourisme-camionnette de remplacement au cours des neuf prochains mois, et de 5% ceux des poids lourds.
Michelin a maintenu son objectif d'un résultat opérationnel en croissance en 2011.
Après cette publication, Citi qui reste à l'achat sur Michelin, relevé de 10 euros son objectif pour le porter de 72 à 82 Euros.
La publication est saluée par le marché, le titre s’envole de 4.52%, à 66.58 euros. Puisque nous détenons ce titre en portefeuille, un mot pour dire que le titre est proche de notre objectif de cours à 68 euros, nous sommes désormais en plus-value de 16.7%. Nous n’excluons pas de relever notre objectif mais pour l’instant nous conservons la ligne telle quelle